15 corps des victimes des massacres des combattants de la secte politico-religieuse Bundu dia Mayala, abattus par la police le 13 avril 2020 à Kimpese au Kongo central, seront inhumés le 31 janvier prochain.
Une ONG dénommée Kongo dia Mpa, a fait savoir dimanche qu’elle va procéder à l’inhumation des dépouilles de ces infortunés, qui viennent de totaliser près de 9 mois sans sépulture, en dépit des incessantes promesses des autorités provinciales et nationales.
Le 13 avril 2020, des adeptes de BDK, réunis en veillée de prière dans une concession privée dans la cité de Kimpese, avaient essuyé en pleine nuit, un feu nourri des policiers, envoyés par les autorités provinciales, alors qu’ils étaient désarmés et en pleine prière.

Le drame avait fait 15 morts et un nombre indéterminé de blessés. Quelques jours plus tard dans la capitale, le domicile du gourou de la secte, Ne Muanda Nsemi, était à son tour pris d’assaut par un contingent mixte police-FARDC, faisant au moins 55 morts parmi les « Makesa » (gardes) qui en assuraient la sécurité, selon un décompte de Human Right Watch, publié en mai dernier.
L’ONG Kongo dia Mpa, s’attèle déjà à la collecte des fonds pour l’achat des cercueils, et dit agir sur demande des familles des victimes, alarmées par l’indifférence des autorités.