Le Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka a signé un arrêté NoSC/001/CAB/GVK/GNM/ 2021, portant fermeture du marché central de Kinshasa pour raison de travaux d’assainissement et réhabilitation. Lire aussi :Marché central de Kinshasa: un mort dans les manifestations ce matin
En effet, un communiqué du ministre provincial de l’Intérieur, Sam Leka, informe que la mesure est prise en application de la décision du gouverneur Gentiny Ngobila du 11 janvier 2020 portant fermeture du marché central de Kinshasa et relocalisation temporaire de ses structures .
Les commerçants ont jusqu’au 20 janvier pour occuper les étalages des marchés provisoires de Kalembe lembe, 24 novembre, kabinda et Itaga.
Le Marché centrale de Kinshasa « Zando » sera fermé au public jusqu’à l’achèvement desdits travaux, souligne le communiqué.
Infrastructure d’un autre âge
Le marché central de Kinshasa, communément appelé « Grand marché » ou « Zando» a été construit en 1943 sur son site actuel sous la forme d’une infrastructure de marché en plein air selon un plan type conçu par l’architecte Marcel Van Hentenryck. A sa création, il se situait au croisement des avenues Tombalbaye et Mpolo Maurice, en face de l’immeuble abritant l’hôtel de ville de Kinshasa précisément le magasin African luxe actuel
Cette infrastructure remplaçait le marché couvert implanté en 1925 dans la première « zone neutre » séparant la « ville européenne » de la « cité indigène ». Au début des années 1970, le président Mobutu décidera de renouveler l’infrastructure du marché central existant. C’est ainsi que la structure en voile de béton sera édifiée par Safricas et Coletin, deux firmes de construction belges. Jusqu’aujourd’hui, le marché central qui fonctionne avec son infrastructure des années 1970 reste le nœud commercial par excellence de Kinshasa malgré une augmentation exponentielle du nombre de commerçants.
Il y a près d’une année, une première fermeture de ce marché, avait fait l’objet d’une ferme opposition du Ministre congolais de l’Intérieur Gilbert Kankonde, qui en avait interdit la fermeture, en venant en appui à une entreprise Soficom, qui y avait érigé des magasins pavillonnaires, dont disait-on à l’époque, la ville ne tirait aucun profit.
Actuellement ce lieu de négoce est dans un état d’insalubrité indescriptible et le « Grand marché » passe pour être un des endroits les plus sales de la planète.