La pétition contre Mabunda, une simple chimère?

Ce samedi 05 décembre, était annoncé comme le jour fatidique. Le jour où les forces parlementaires coalisées, devaient mettre en terre le Bureau honni de Jeanine Mabunda, cette Présidente de l’assemblée nationale, présentée comme le symbole du Fcc arrogant et empêcheur de gouverner en rond du Tshisekedisme désormais triomphant.

Depuis lundi dernier, des déclarations, des communiqués enflammés et des posts dithyrambiques sur les réseaux sociaux, appelaient le peuple de Kinshasa à descendre dans la rue ce samedi, pour accompagner les députés signataires de la pétition, plus de 270 se vantait-on, au Palais du peuple, pour le dépôt de la pétition, acte fondateur de la future nouvelle majorité parlementaire, en attente de la décision du Chef de l’Etat ce dimanche, qui doit sceller le sort de la coalition Fcc-Cach.

Les croisés ant-Mabunda

On affirme que les députés signataires des pétitions sont recrutés parmi les cinq regroupements politiques, notamment FCC, CACH, AFDC-A, MLC et Ensemble pour la République. Chaque regroupement politique représenté pour la signature du communiqué.

Il s’agit des honorables députés nationaux : Tshipama Lungungu Tshiam Martin pour le FCC,  Mubikayi Léon pour le CACH, Kayinda Mahila Adèle pour l’AFDC-A, Daniel Mbau Sukisa pour le MLC et Bolengetenge Balea Dieudonné pour « Ensemble », le nouveau-né de la série qui a déjà le vent en poupe.

Tout l’avant-midi de samedi, on a attendu en vain la colonne revancharde de ces députés sur les rues qui donnent sur le siège de l’Assemblée nationale, où la principale concernée, Jeanine Mabunda, se faisait par ailleurs couronner Présidente du Forum parlementaire de la Sadc, à l’issue d’une conférence par visio-conférence de cette entité régionale.

Jeanine Mabunda présidente du Forum parlementaire de la SDAC

La pétition contre Mabunda, une simple chimère?

A la place, on a seulement remarqué la présence plutôt discrète d’une trentaine de députés anti-Mabunda, qui, pour la plupart, ne sont même pas entrés dans les bureaux, se contentant de faire la photo sur le parvis du Palais du peuple, et disant aux journalistes présents qu’ils avaient trouvé porte close au Secrétariat du Bureau, alors qu’il est connu de notoriété publique, que les services de l’Assemblée nationale ne travaillent pas les samedis.                             

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De la pétition elle-même et de ses 270 signatures, aucune trace, sauf sur les lèvres de ses initiateurs, qui précisent à l’intention des observateurs de plus en plus dubitatifs, que par peur, Jeanine Mabunda aurait donné congé à ses services administratifs, pour ne pas avoir à réceptionner la pétition qui sonne la fin de son mandat à la tête de la Chambre basse.