À la suite des enquêtes de l’Inspection générale des finances, plusieurs personnalités politiques et économiques seront bientôt sous examen au niveau de la justice. Elles sont soupçonnées de détournement des fonds du Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo, de la taxe Go Pass, de fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base, de la gestion de la province de l’Equateur ainsi que de la dénonciation de fraudes fiscales. Lire aussi: L’IGF : A l’EPST, de faux arrêtés des agents et écoles avec près de 62 milliards FC détournés
Selon l’Inspecteur Général des finances, Jules Alingete qui a fait son rapport devant la presse mercredi 18 novembre, la mission de contrôle de parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo dévoile que le Trésor public avait décaissé un montant de 285 millions USD et l’État congolais a perdu 205 millions USD.
6 personnes identifiées, dont deux couvertes d’immunités parlementaires, un expatrié, un congolais en fuite à l’étranger
Dans l’aventure, 6 personnes ont été identifiées dont deux sont couvertes d’immunités parlementaires, un expatrié, un congolais en fuite à l’étranger et un autre se trouve encore sur le territoire national.
Concernant la taxe Go Pass, le contrôle a été basé sur une période de cinq ans, de 2015 à fin 2019. Le montant collecté est de 124 millions USD dont 118 millions seulement ont été comptabilisés et 6 millions non retracés dans les comptes. Dans le coup, une personne responsable du détournement a été identifiée.
Dans la rubrique dénonciation de fraude fiscale, le chef de service de l’IGF, Jules Alingete Key, précise qu’elle est commise par un opérateur de téléphonie dont le résultat est l’existence d’un redressement au profit de l’État revu à la baisse, faisant perdre à l’État, près de 20 millions USD. Huit personnes relevant de l’État ont été identifiées.
Pour la mission de contrôle de la gestion de la province de l’Équateur, la non-comptabilisation de la somme décaissée par le gouvernement central au profit de la province. Cette somme est de près de 2.500.000.000 FC et la moitié de celle-ci n’a même pas trouvé de justification jusque-là.
Mais, la mission d’enquête se poursuit dans d’autres secteurs et services de l’État.
Gel Boumbe