Consultations : Tout le monde opte pour la création de l’Union sacrée

Les consultations initiées par le chef de l’État pour la création de l’Union sacrée pour la nation vont bon train. Et une idée générale se dégage et résume les desiderata de l’ensemble des consultés.

Cependant, du côté du FCC, les caciques trainent encore le pas et on perçoit de plus en plus une expression de détresse d’une famille politique en proie au doute. A écouter certains membres de cette plateforme, on sent une ambiguïté. Tantôt le FCC rejette les consultations initiées par le chef de l’État, tantôt il se dit prêt à y participer, avec autant de conditions.

Au neuvième jour des consultations, on se rend compte que la couleur majoritaire se décolore, petit à petit, et influence le motif primaire de la quadrichromie.

L’UDPS tamise les faits

Selon l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, le FCC voulait la gestion du pays et du chef de l’État en remettant en cause ou en difficulté ses décisions et actes. « Les déclarations du FCC ne relèvent que d’un chantage pour sauver la face ». Les analystes soutiennent que le FCC paie les frais de ses radicaux qui pilotent la plateforme au gré de leurs états d’âme. En s’érigeant en obstacle permanent à l’action d’un partenaire, tout en exigeant le respect des prescrit de l’Accord, le FCC risque d’y laisser des plumes.  Et, l’enthousiasme général que connait les consultations va enfin le contraindre à se rendre au Palais de la nation où des bousculades remontent la température de la majorité de la population et des politiciens. Et, ces derniers, conclu-t-elle, voient comment toutes les couches sociales de la nation veulent être consultées.

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Des avis favorables

De l’avis de certains consultés, tant du FCC, du CACH, de Lamuka, de la Société civile, des anciens présidents des deux chambres du parlement, de candidats malheureux à la présidentielle passée que d’autres personnalités et organisations, notamment les artistes, les choses avancent normalement. Tous les consultés sont presque unanimes : « la création de l’Union sacrée pour la nation est à l’instant,  l’unique moyen pour la sortie de la crise ». C’est le point de vue enregistré auprès de la meilleure crème de personnalités nationales consultées.

Ils ont été reçus et consultés

Jérôme Bonso coordonnateur de l’AETA, président de Linelit et Expert électoral ; Corneille Nangaa président sortant de la CENI ; Modeste Bahati et l’Afdc ; Kyungu wa Kumwanza et l’Unafec ; Pius Muabilu et l’AAA et AAB ; Mgr Tharcisse Tshibangu accompagné du Recteur de l’Unilu, prof Gilbert Kishiba ont déjà été reçus.

Dans le lot des consultés s’alignent à la 4e journée, les candidats malheureux à l’élection présidentielle de 2018, notamment Théodore Ngoy, Noël Tshiani, Gabriel Mokia, Seth Kikuni, Kin-Kiey Mulumba et l’unique femme Marie Josée Ifoku.

Des points de vue convergeant

Ewanga : Divorce FCC-CACH est irréversible

Bertrand Ewanga estime que la création de l’Union sacré est la libération pour le peuple congolais. Le divorce entre FCC et CACH est irréversible.

Mokonza Bonza : Rompre le l’ancien système de prédation

Il a reçu Bonane Mushi et Mokonda Bonza qui estime qu’il est temps de rompre avec l’ancien système de prédation et de corruption et, un accord sous seing privé ne peut pas prendre tout un pays en otage. Cet accord bloque tout.

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Bitakwira : Casser le mariage

De son côté, Justin Bitakwira voit qu’il est temps de casser le mariage improductif pour la coalition au pouvoir.

De son côté, Laurent Batumona a réaffirmé son soutien au chef de l’État et l’ a rassuré de son soutien.

G7 : Insécurité à l’Est, réforme de la CENI et une nouvelle majorité

Au cours de l’échange avec le chef de l’État, le G7 représenté par ses députés et sénateurs, notamment Dieudonné Bolengetenge Balea, Yves Mobando, Mohindo Nzangi, Adirodu Djari, Florent Mulumba, a mis l’accent sur le rétablissement de la sécurité à l’Est du pays et la réforme de la CENI. Le G7 estime que la création d’une nouvelle majorité est nécessaire.

Une cohorte de personnalités au Palais de la nation

Le chef de l’État a échangé avec les anciens Premiers ministres, notamment Singa Udju, prof Evariste Mabi Mulumba, Samy Badibanga. La même chose pour les anciens présidents du Sénat Léon Kengo wa Dondo et de l’Assemblée nationale dont Mme Philoène Omatuku et Thomas Luaka. Les anciens gouverneurs de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, Pay-Pay wa Siakasige, Nyembo Shabani et Djamboleka Lona étaient au rendez-vous.

Certaines notabilités et chef coutumiers, peuples pygmées autochtones ont été aussi consultés.

Jacques Ndjoli : Le Grand Équateur est pour l’Union sacré

Il a reçu 50 notabilités du Grand Equateur dont Jacques Ndjoli a fait savoir que tous les députés sont pour l’Union sacré.

Même son de cloche pour les notable Ne Kongo dont la délégation a été conduite par Jean-Claude Mvuemba.

Les notabilités des forces politiques et sociales de la Grande Orientale ont marqué leur présence au Palais de la nation.

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Denis Mukwege : Rupture avec les antivaleurs et la corruption

Accompagné de son Directeur de cabinet Vital Barholele, le Prix Nobel 2018, le Dr. Denis Mukwege a été consulté par le chef de l’État. Pour lui, la coalition au pouvoir ne peut pas devenir une oasis de personnes impliquées dans les antivaleurs. Il a appelé à une réforme institutionnelle, à réhabiliter le rapport Mapping des Nations-Unies et la nécessité d’une nouvelle cartographie. Une rupture avec les antivaleurs, les pratiques de corruption et un changement de gouvernance seraient un atout.

Diomi Ndongala : identifier une nouvelle majorité

Eugène Diomi Ndongala et la Démocratie chrétienne considèrent que la coalition FCC-CACH n’existe plus.

Comme il n’y a pas de mandat impératif, le Chef de l’État devra prendre des mesures qui s’imposent pour la gouvernance du pays en tant que garant du bon fonctionnement des institutions. Il suggère la nomination d’un Informateur pour identifier la nouvelle majorité parlementaire acquise à l’Union sacrée de la nation.

Franck Diongo : Nommer un informateur, nouveau premier ministre, nouveau gouvernement

Le président du LPM, Franck Diongo, a proposé au chef de l’État un schéma très simple, sans tergiversation : il faut formaliser la rupture de la coalition FCC-CACH et pas de cohabitation. Il faut la qualification de la Majorité parlementaire, la reconfiguration du Bureau de l’Assemblée nationale. Nommer un nouveau Premier ministre et mettre en place un nouveau gouvernement.

Et, dans le pire des cas, dissoudre l’Assemblée nationale.

Gel Boumbe