Beni: Véranda exige la comparution du maire de la ville

Le groupe de pression Véranda Mutsanga exige la comparution du maire intérimaire de la ville de Beni, pour des explications au sujet de l’évasion de plus de 1000 prisonniers de la prison centrale de Beni Kangbayi.

Il estime qu’il y a eu négligence de la part de l’autorité urbaine qui n’a pas su prendre des précautions pour empêcher une telle situation alors qu’elle était informée au préalable : « Nous avions appelé à une journée ville morte, nous voulons des explications en ce qui concerne l’évasion de la prison centrale de Beni Kangbayi. La population de Beni et la véranda Mutsanga veulent savoir la vérité à ce qui concerne l’évasion de cette maison carcérale, où plus de 1000 prisonniers sont en fuite. A travers cette manifestation monsieur le journaliste, nous avions demandé la comparution du maire de la ville car il était au courant de cette attaque, mais quelles sont les précautions qu’il avait prises pour empêcher pareille circonstance, n’est-il pas complice ? » S’interroge Kenedi Kamabu l’un des combattants fervents de ce groupe. Lire aussi: Paralysie des activités à Beni à l’appel de la Véranda Mutsanga

L’Avocat général de la cour militaire aussi visé

La véranda Mutsanga exige non seulement la comparution du Maire a.i, mais aussi le départ de l’Avocat général de la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, Kumbu Ngoma, pour son imprudence au sujet des mesures qu’il devrait prendre en ayant déjà été alerté :

« l’auditoire Kumbu Ngoma qu’il soit muté, il a déjà servi la ville pendant beaucoup de temps et bien, il a fait sa part, nous estimons que Kumbu ne mérite plus la ville de Beni, car 3 jours avant le procès des ADF, lui qui était informé au même titre avec le maire de la ville au sujet de l’évasion, mais il n’a pas pris de précaution de voir comment protéger la prison, voilà pourquoi nous demandons le départ immédiat et sans condition, le départ de l’auditeur » a-t-il déclaré.

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Une ville morte et la chasse à l’homme

La véranda Mutsanga salue l’attitude de la population qui a respecté le mot d’ordre de la ville morte « nous remercions la population de Beni d’avoir répondu positivement à notre appel et cela nous demandons que ça soit jusqu’à ce que solution soit trouvée, la série de cette journée ville morte va continuer, voilà pourquoi nous appelons la population à rester toujours à la maison jusqu’à nouvel ordre ».

Des dérapages dans l’application du mot d’ordre

Cette manifestation a été caractérisée par le dérapage de la part des combattants qui ont empêché la circulation en plaçant des barricades le long de la route NRA-Matonge, des motos qui voulaient faire le forcing ont été endommagées, et d’autres conducteurs molestés, les élèves qui commençaient à étudier ont été renvoyés de la maison, les verandistes ont usé de toute leur force pour paralyser la ville, ils ont même tenté de provoquer les étudiants de l’Université Officielle de Semuliki, mais ont été vite maîtrisés par la résistance de force.

Tous ces actes sont rejetés par la véranda Mutsanga qui ne reconnaît pas avoir déployé les jeunes pour paralyser la ville « ils ne sont pas de notre mouvement, et nous rejetons les accusations contre nous, nous n’avons pas mis des barricades on avait alerté 48 heures avant, nous reconnaissons seulement avoir appelé à une journée ville morte ou à une série de villes mortes » fait-il savoir.

Des journalistes agressés par les éléments des forces de l’ordre

Cependant un journaliste qui couvrait cette activité a été agressé par les éléments de la police qui lui ont obligé d’évacuer la route pour permettre la circulation, son refus lui a coûté un passage à tabac par ces éléments de l’ordre qui n’ont pas usé du professionnalisme.

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Cet acte n’est pas le premier à être enregistré, la dernière manifestation organisée par ce même mouvement avait été émaillée de ce genre de phénomènes, deux journalistes des médias en ligne Infocongo.net, et de La prunelle info avaient également été sujets de menaces de la part des éléments de l’ordre qui étaient le long de la route, et qui les avaient aussi obligés d’évacuer la route figée par les barricades.

Des chefs d’établissements agressés, les élèves promettent une réplique

Les élèves condamnent fermement les actes posés par les manifestants qui ont agressé certains chefs d’établissements qui ont été agressés par les manifestants en battant notamment à mort le préfet de l’Institut Kizungu et tant d’autres chefs d’établissements humiliés par ces verandistes.

La coordination du comité des élèves de la ville de Beni appelle à tous les apprenants de braver la peur et d’affronter ces manifestants car cela dénote une ignominie intolérable et inacceptable.

Il faut signaler que les activités ont été pendant toute la journée paralysées, saufs certaines exceptions observées dans les quartiers moins mouvementés.

Azarias Mokonzi/Beni