Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA, section de Beni, a lancé une série d’actions pour inciter la population à soutenir les FARDC engagées dans les opérations de traque contre les rebelles ADF (Alliance des forces démocratiques), depuis lundi 14 août dernier.
Le soutien de la population consistera à rejoindre les FARDC au front. Les militants de ce mouvement prodémocratie ont échangé avec le maire de la ville de Beni mercredi 16 septembre pour signer l’acte d’engagement leur exigé avant de se joindre aux FARDC. Ce jeudi 17 septembre, ils effectuent la ronde de la ville pour récolter les signatures de tous les défenseurs de la patrie.
Clovis Mutsuva, militant de la Lucha, fait savoir que depuis un certain temps, l’ennemi tue là où il veut à Beni, alors que quand le chef de l’État congolais est en dehors du pays, il ne cesse de confirmer qu’il y a des avancées significatives sur le plan sécuritaire dans la région de Beni. « Quand le chef de l’État est en dehors de nos frontières, il prétend que les choses évoluent très bien. Contrairement à ce qu’il dit devant les Congolais de la diaspora, nous disons qu’à l’Est il n’y a pas d’avancées. Depuis qu’il est à la tête du pays. Les ADF tuent là où ils veulent et quand ils veulent. Visiblement, c’est l’ennemi qui attaque et on se demande entre les ADF et notre armée qui a réellement lancé les opérations de traque. La Monusco qui représente la communauté internationale ici est inactive. Elle ne fait absolument rien », a-t-il dit.
Un autre militant de LUCHA estime que population est laissée à la merci des égorgeurs ADF en dépit de plusieurs pistes de solutions proposées à tous les niveaux. Pour lui, l’unique solution qui reste c’est de se prendre en charge à travers le mariage civil-militaire réclamé par les habitants de Beni. « La seule et l’unique solution qui reste », poursuit-il.
« Il est vrai que renforcer les militaires en vivres et non vivres n’est pas un tabou mais, nous avons pensé que ce mariage sera plus solide entre la population et l’armée sur les lignes de front », a précisé Clovis Mutsuva. Il est inadmissible, dit-il que les ADF fassent toujours recours aux outils utilisés par la population à savoir des machettes, houes, haches et marteaux pour égorger des civils sans aucune résistance, alors que nous avons tous ces outils dans nos maisons ».
« Nous avons pensons qu’il faut utiliser ces mêmes outils avec lesquels l’ennemi nous tue pour faire résistance. Ça s’appelle légitime défense et c’est constitutionnel. C’est dans ce sens qu’il faut encourager les FARDC », insiste le militant prodémocratie.
C’est depuis 2014 que la région de Beni fait face à l’activisme des rebelles ADF. Des rapports des organisations de défense des droits de l’homme dénombrent des milliers de civils victimes des tueries. Ces ONGDH ne cessent de multiplier des actions pour pousser les gouvernants à trouver des solutions durables.
Infocongo.net/Ouragan Fm.cd