FCC

Après avoir observé la situation d’insécurité créée par les militants de UDPS, à la Base Bilanga à Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, et le démantèlement par la police à Kingabwa, d’un centre de formation en maniement d’armes, des combattants de l’UDPS, le Front commun pour le Congo (FCC) réagit vigoureusement.

En effet, la famille politique de Joseph Kabila, dans un communiqué signé par son coordonnateur, Néhémie Mwilania et rendu public vendredi 28 août dernier, exige l’ouverture des enquêtes en vue de déterminer les vrais coupables. Mais également, la coordination du FCC tient à connaitre  les circonstances de ce comportement audacieux et appelle, en même temps, les autorités de la République à prendre toutes les dispositions afin de préserver les acquis de la démocratie.

Siège de l’UDPS à Limete Kinshasa

La conférence des présidents du FCC déplore et condamne toutes les pratiques qui portent gravement atteinte aux acquis démocratiques, ces dernières années, et craint qu’elles ne conduisent à une situation de non-État.

Dans son communiqué, le FCC déclare avoir suivi avec grand étonnement l’information faisant état de l’existence attestée d’une base abritant des miliciens se revendiquant de l’UDPS, à Kingabwa dans la ville de Kinshasa.

Par ailleurs, le FCC fait une similitude avec le groupe identifié à Kasumbasela, dans la province du Haut-Katanga et exprime sa crainte de voir ces miliciens se multiplier à travers l’ensemble du pays.

Enfin, la conférence des présidents du Front commun pour le Congo invite la justice militaire à se saisir en procédure de flagrance, de ces cas graves d’atteintes à la paix et à la sécurité nationale, afin d’en identifier les commanditaires et les sanctionner conformément à la loi.

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On se pose des questions sur ce que sera l’avenir de l’UDPS à la fin de son mandat à la tête de l’État congolais. Aura-t-elle la bonne volonté d’organiser les élections en décembre 2023 comme exige la Constitution de la RDC ? Ne sera-t-elle pas tentée d’imiter le PPRD qui avait glissé pendant deux ans, et qui a fini par céder en décembre 2018, suite aux différentes manifestations contre le régime, qualifié par l’épiscopat congolais, de prédateurs?

A l’allure où vont les choses, le peuple doit emmagasiner autant d’énergie pour qu’il soit capable de libérer une forte pression en décembre 2023. Sinon, on n’aura pas les élections ou, s’il y en aura,  elles seraient bâclées comme celles de la fin du 1er mandat de Joseph Kabila en 2011, sous l’égide du pasteur Ngoyi Mulunda qui n’a donné aux congolais que la présidentielle et les législatives nationales.

Gel Boumbe