Le 15 août, comme annoncé, c’était la reprise des cultes et autres activités de masse. Et le lendemain, tôt le matin ce dimanche, on a entendu la musique, entrecoupée par la modération, retentir de partout. La joie a culminé à leur arrivée à l’église. Tout le monde est heureux, de retrouver son siège, de chanter, de danser et de répéter “amen”, avec ses voisins.
Les pasteurs sont heureux de retrouver leurs fidèles dont les uns en bonne santé, les autres malades et d’autres encore en méforme pour avoir été coupés de leur contact divin.
Oui ! Cette première rencontre des chrétiens avec leur Dieu dans les lieux appropriés, a suscité la joie de la population Kinoise, dont le dimanche est le jour consacré à rendre hommage au Maître suprême de l’univers.

Le bruit ou la nuisance sonore n’a épargné personne, ceux qui étaient dans les églises et ceux restés à la maison, ont été tous emportés par le son assourdissant de la musique et des prédications des pasteurs.
Des pasteurs ont revu encore les paniers d’offrande circulés dans les allés de l’église. Dans certaines églises, notamment à « La Louange », le panier pour l’action de grâce a circulé deux fois, avant que l’offrande intervienne. On a vu quelques chrétiens donnés leurs dîmes.
Ils ont témoigné leur joie d’offrir à l’Eternel
Les offices consacrés au culte religieux ont ouvert leurs portes aux fidèles dans la joie après avoir été tempêtés par la mesure d’État d’urgence sanitaire prise pour lutter contre Covid-19.
« Pour ce premier dimanche, nous avons montré notre chrétienté en faisant circuler, à deux tours, le panier pour l’action de grâce. La troisième fois était pour l’offre. C’était préparé par la hiérarchie de l’église et tout le monde a adhéré. Je crois que la même l’opération a été faite dans tous les cultes de la journée », a déclaré une fidèle de l’église « La Louange » dont la même déclaration a été soutenue par sa belle-sœur qui a assisté aussi au premier culte.
Même un membre de service de protocole a confirmé : « les cloches de l’église catholique ont sonné le glas, comme c’est une église très organisée, ils ont fait plus que nous. C’est pourquoi, à « La Louange », il a fallu faire circuler trois fois le panier pour récupérer le retard dans certains services de l’église. Deux tours d’action de grâce était nécessaire pour l’église car, on ne pouvait pas compter sur l’offrande », nous a confié l’un des protocoles.
Une ronde sous le brouhaha
Notre ronde nous a donné l’occasion de voir comment les églises, temples et chapelles ont récupéré leur temps civil, avec la présence de fidèles et fidéistes dont beaucoup ont manifesté la foi chrétienne. Et, on a compris que les peuples, de plus ou moins 450 ethnies du Congo, sont unis dans la foi chrétienne.
La communauté chrétienne de l’église Catholique, comme dans leurs habitudes, ont organisé 4 messes, soit 6h30, 9h00, 11h00 et 18h00.
Pour les communautés chrétiennes Protestante et Orthodoxe, elles n’ont pas aussi dérouté de leurs règles de culte. Dans ces trois confessions religieuses, la nuisance sonore a été très limitée parce qu’elles ont des espaces les isolant de leurs voisins. Ces messes et cultes n’ont pas dérangé les voisins, comme d’habitude, car leurs sonorisations sont absorbées dans leurs concessions.
Du côté des églises de Réveil, le niveau des sons distillés par la sono et reversés sur les fidèles au cours du culte a démontré l’ensemble des rites et pratiques propres à chaque église.
Mais, tout le monde était propre et déterminé d’être là à six heures sonnante pour avoir une place et les retardataires devaient attendre le culte suivant.
Les policiers en tenue civile se sont camouflés dans les salles pour faire le constat et chercher les infractions auprès de chrétiens et chrétiennes qui n’ont pas porté des masques. Les interpellations de pasteurs se suivront, surtout dans la commune de Limete, a annoncé le porte-parole de la police.
Gel Boumbe