Kongo central: la marche des députés pour exiger le départ du gouverneur étouffée par la Police

La marche organisée par un groupe d’élus provinciaux et nationaux du Kongo central, dans la ville de Matadi a été étouffée par la police, aux premières heures de son démarrage, ce vendredi 30 juillet 2020.

Cette manifestation avait pour objectif d’exiger le départ du gouverneur de la province du Kongo central accusé de mauvaise gestion et d’autres maux par ces représentants du peuple.

La manifestation a connu la participation de plusieurs personnalités dont le président de l’Assemblée provinciale, qui était à la première ligne, accompagné d’autres militants venus de plusieurs partis politiques.

La marche a eu comme point de départ « les Copains » dans la commune de Matadi et n’a pas atteint son point de chute, les députés et militants ont été dispersés par les éléments de la police nationale congolaise (PNC) qui ont fait usage des bombes à gaz lacrymogène, en dépit de la négociation amorcée par le président de l’Assemblée nationale.

Alors que la marche était étouffée par les éléments de la police, un autre groupe de jeunes qui soutient le gouverneur est aussi venu perturber les manifestants non violents.

Consécutivement à cette manifestation, toutes les activités commerciales sont restées paralysées dans une partie de la ville, où devrait suivre l’itinéraire.

Le député national Papy Mantezolo qui dit avoir été empêché de sortir de son domicile pour rejoindre les manifestants, condamne fermement cette répression et met en garde les éléments de la police qui ont exécuté cet ordre et demande au gouverneur de démissionner car suivra une série de manifestations après celle ratée, car la marche n’a pas suivi son objectif d’atteindre le gouvernorat.

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Il faut rappeler que cette manifestation avait été interdite par le maire de Matadi suite à la Covid-19 qui décime le monde, une allégation qui avait été balayée du revers de la main par le député Papy Mantezolo qui avait estimé qu’il ne s’agit que d’une manipulation de la part du gouverneur Atou Matubwana.

Azarias Mokonzi