Marche à Kisangani : un journaliste victime des gaz lacrymogènes

La marche prévue aujourd’hui le 28 juillet dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, a pris une autre tournure dès ce matin à 10 heures.

La police qui s’est déployée à travers la ville a commencé à jeter des grenades à gaz lacrymogènes sur des groupuscules de manifestants qui essayaient de se rassembler au lieu prévu pour le départ par le collectif Kisangani Telema.

Un groupe de journalistes positionnés à l’aile gauche du rond-point du stade a subi la pluie des gaz lacrymogènes et un journaliste a perdu connaissance vu la quantité projetée par la police. Le journaliste a témoigné quelques temps après ce cauchemar :

« Les policiers, avec à leur tête un major, n’ont pas supporté la présence des journalistes. Après quelques minutes de discussion, une altercation a éclaté entre journalistes et policiers. On ne sait par quel miracle un policier, qui voulait gifler un journaliste, s’est retrouvé lui-même par terre. Et c’est là que l’usage disproportionné de la force a débuté. Les éléments de la police ont fait d’abord usage de gaz lacrymogènes, puis des balles réelles en poursuivant les journalistes à 200 mètres du Rond-point du Canon. C’est par là que j’étais essoufflé et derrière moi deux policiers qui tiraient portaient des cagoules. Je suis forcé d’emprunter un petit sentier qui m’aide à m’introduire dans le salon d’une des maisons, déjà essoufflé et c’est de là que j’ai perdu connaissance ».

Un média Boyomais en ligne proche de la police, Kis24.info, rapporte que la police a reçu la mission de faire bloc à toute manifestation visant à provoquer des troubles.

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Le maire de la ville a interdit cette marche depuis le soir lundi 27 juillet. Le maire de la ville, Jean Louis Alaso, a interdit cette marche pour épargner Kisangani d’un bain de sang.

Jacques Kalokola