Elèves de Beni

Le Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, a annoncé la reprise des cours d’une manière progressive à l’école primaire et au secondaire, juste après l’annonce par le président de la République de la fin de l’état d’urgence sanitaire qu’il avait décrété depuis le mois de mars dernier.

L’information est bien accueillie par les uns et mal reçue par les autres. A la cité, on diverge, mais on ne converge pas sur ce point.

Infocongo.net s’est promené dans les avenues de Kinshasa pour interroger de parents dont les avis sont partagés.

Ndolela Jean, à Pascal : « Je suis content de la décision du Ministre, les enfants sont longtemps restés à la maison ».

Kwakwala André, à Ndjili : « La reprise des cours à Kinshasa et dans d’autres provinces touchées par la pandémie est un danger pour nos enfants dont les dispositifs sécuritaires ne sont pas pris en compte par le gouvernement. »

Mulonho Claran, à Matete : « Le Ministre de l’EPST doit d’abord commencer par  désinfecter toutes les écoles des provinces touchées par le Covid-19, pour ne pas exposer nos enfants à la contamination. »

Kabuki Martin, à Ngaba : « La réouverture des établissements scolaires, supérieurs et universitaires est une décision géniale. Mais quelles sont les dispositions prises par l’État pour protéger nos enfants qui ne sont pas capables de se protéger en respectant les mesures barrières ? Que les autorités tant provinciales que nationales ne blaguent pas avec la santé de nos enfants. Elles veulent sacrifier toute une jeunesse à cause de leur pouvoir »

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Mme Nathalie Mbuyi, à Matonge : « Est ce que l’État congolais est-il capable de sécuriser nos enfants de Maternelle, primaire et secondaire ?  Est-il capable de donner aux enfants un minimum de moyens de protection ?  Je dis non ! »

Mavakala Cause, à Lingwala : « La contamination peut commencer dans le transport en commun où on se confine, à la cour de l’école, dans les salles de classe où l’on trouve 80 à 120 élèves dont 3 à 4 élèves par banc, à l’université où 500 à 800 étudiants sont reçus dans un auditoire construit pour accueillir 100 personnes et, comprenez la suite. »

Mme Kiwa Viviane, à Ngaliema : « Je trouve que cette décision est pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020. Mais, de quelle manière ? Les enfants ont fait presque la moitié de l’année, le cas de l’EPST. Les élèves n’ont pas terminé le programme, surtout que la qualité de notre enseignement est en baisse, on va faire montrer les enfants dans des classes supérieures. Vous imaginez les conséquences qui en découleront sur le niveau intellectuel de cette jeunesse ? Prenons le cas de l’Unikin, la grande partie de facultés et cycles n’avaient même pas commencé les cours jusqu’au mois de mars, auquel a été décrété l’État d’urgence sanitaire par le Chef de l’État. Ils étaient en grève à cause de frais académiques. Croyez-vous qu’il y a possibilité de sauver cette année pour les étudiants de l’Unikin par exemple? Non seulement à la montagne inspirée, mais dans beaucoup d’institutions supérieures et universitaires ont le même litige des cours.

Je peux ajouter ceci : le gouvernement  a-t-il mis à la disposition de nos enfants des masques, gants, desinfectants, eau pour lavage des mains fréquent à l’école et surtout la désinfection des écoles et universités ? »

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Me Edo Bolio, à Selembao : « Le gouvernement ne peut que prendre en charge la prochaine année scolaire et académique pour tous les élèves et étudiants du pays et déclaré 2019-2020 une année blanche. L’inquiétude des parents, c’est d’avoir payé le minerval. Pour ceux qui ont payé les frais des études de cette année, 2019-2020, ne veulent pas entendre de l’année blanche pour ne pas payer deux fois, une seule année. Surtout ceux des écoles privées où les enfants de ceux qui paiement bien le minerval ne doublent des classes, intelligents ou idiots passent dans les classes supérieures ».

Ngole Germain, à Bandal : « L’État se précipite à déclarer la fin de l’État d’urgence sanitaire parce qu’il est incapable de prendre en charge sa population. Mais de l’autre côté, la même population ne croit pas à l’existence de la maladie en défiant les  mesures barrières. La réouverture des écoles et universitaires est pour la propagation en masse de coronavirus et, une façon de nous tuer tous. »

Mbaka Nestor, à Ngiri-Ngiri : « Lorsqu’on se colle sur les réalités des autres, on ne réfléchi pas à deux fois. Les décisions des autorités de Kinshasa sont souvent l’imitation de pays développés alors que la RDC est sous-développée. Comme la France a rouvert, nous devons aussi faire la même chose. C’est triste ! »

Bakala Baraka, à Gombe : « C’est une bonne nouvelle pour nos enfants qui ont vécu ce que nous, leurs parents, n’ont pas connu. Y a-t-il un bon dispositif sécuritaire pour éviter que les enfants ne soient pas contaminés ? »

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Ilunga Nyembo Sylvain, à Barumbu : « Je ne vois aucun inconvénient, les élèves peuvent rentrer à l’école et chaque parent doit protéger son enfant »

Sondage réalisé par Gel Boumbe