Félix Tshisekedi : La fin de l’état d’urgence sanitaire n’est pas la fin de la pandémie

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé, dans son adresse à la nation ce mardi 21 juillet 2020 tard dans la nuit, la fin d’état d’urgence sanitaire décrété depuis le 24 mars denier. Dans son discours, le Chef de l’Etat a appelé la population à la prudence et à observer les mesures barrières pour éviter la propagation de la pandémie de Covid-19 à travers le pays.

« Je dois être clairement entendu, la fin de l’État d’urgence sanitaire n’est veut pas dire que c’est la fin de la pandémie de Covid-19 dans notre pays, par contre, c’est l’indication pour  notre nation de revenir progressivement sur toutes les gestes barrières et d’autres mesures y relatives. Il est donc question de faire l’équilibre entre notre l’état physique, celle de notre l’économie et la stabilité de notre société. La fin de l’État d’urgence sanitaire implique le retour progressif dans la vie normale en respectant un certain nombre des préalables par rapport aux mesures sanitaires qui seront de stricte observation et à la reprise des activités en fonction des secteurs concernés suivant la mise en place par les autorités compétentes », a dit le Chef de l’État.

Reprise graduelle

Concernant le retour de rassemblement, de transport en commun, la reprise des cours à L’EPST et à l’ESU, le Chef de l’État s’est exprimé en ces termes :

« Premièrement, à partir de ce 22 juillet, la reprise des activités commerciales : magasins, banques, restaurants, cafés, bars, entreprises, etc… ;  la reprise des rassemblements, réunions, célébrations et la reprise de transport en commun.

Deuxièmement, à partir de 3 août 2020, le retour des écoles, des universités, en commençant par des classes et promotions terminales. Troisièmement, à partir du 14 août, la réouverture des églises, des lieux de culte, la reprise des mouvements migratoires interprovinciaux ; la réouverture des ports, aéroports et frontières ;  la réouverture des discothèques, stades, salles des spectacles. Et toutefois, pour les funérailles, les dispositifs actuels restent maintenus, ils doivent être des strictes applications.

Dans le contexte actuel, il sied de préciser que les modalités pratiques de reprise dans les différents secteurs seront déterminées par les autorités nationales, provinciales et locales compétentes.

S’agissant des mesures sanitaires qui doivent impérativement accompagner la reprise, je rappelle la nécessité d’observer partout et en tout temps, des mesures barrières ci-après :  la mise en place de dispositions de contrôle à chaque entrée invitant la prise de température, le lavage des mains et ou l’application de gel hydro-alcoolique, le port correct et obligatoire de masque dans les lieux publics, la distanciation physique, le contrôle et suivi de l’état de santé du personnel public et privé ainsi que la décontamination et la désinfection des lieux d’activités », a décidé le président de la République.

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Réaction de la CENCO

Le Secrétaire général de la CENCO, Abbé Donatien  N’Shole, n’a pas tardé à agir.

« Je dois quant même vous avouez ma désolation parce que c’est renvoyé encore à plus tard alors que, dans le contexte actuel, c’est parmi les choses qui pouvaient être autorisées. Il faut quant même considérer l’importance de la prière dans la vie de l’homme. Quand on autorise les marchés et autres activités alors, pourquoi pas l’Église. Pour l’Église catholique on sait comment on peut s’organiser pour tenir compte de la maladie. Toutes les dispositions ont déjà été prises. On n’en peut rien, on ne peut que se soumettre », se plaint Abbé N’Shole.

Gel Boumbe