Covid-19 : Une arme de destruction humaine et économique

Ayant commencé comme une épidémie en Chine, le coronavirus  s’est propagé à travers des villes, pays et continents pour devenir une pandémie.

Le Covid-19 n’a pas la moindre dose de tolérance ni pour l’homme, ni pour son économie à travers la planète et surtout, dans les pays sous développés.

On a constaté qu’à part les effets dévastateurs en vies humaines que la maladie ne cesse de commettre, le Covid-19 vient de bouleverser l’économie des pays touchés par la pandémie.

On observe, dans un petit tour d’horizon réalisé à travers quelques pays africains limitrophes de la RDC, le taux de change galopant des monnaies locales.

Chaque pays vit, à sa manière, la crise économique provoquée par la  récession économique due à la covid-19.

En Afrique du Sud, le rand est passé de 10.000 à 18.000 rands pour 100 $, soit une dépréciation monétaire de près de 80 %. Chez les angolais, le kwanza est passé de 55.000 à 88.000 pour 100 $, soit une dépréciation de près de 65 %. En Zambie, le kwatsha s’est déprécié de plus de 80% face au dollar américain. Au Kenya de Julius Nyerere, la situation est lamentable, la dépréciation monétaire avoisine les 100%.

Beaucoup plus loin en Asie, précisément au Liban, le dollar avec lequel les petits enfants de 5 ans s’amusaient, est,  à ce jour, introuvable et c’est quasiment impossible d’en évaluer la dépréciation.

Quant à la République Démocratique  du Congo, le franc congolais est passé de 165.000 à plus de 200.000 fc pour 100 $, soit une dépréciation de 25%.

Lire :  Après la pandémie de covid-19, la RDC doit bâtir sa propre souveraineté et sa croissance économique (Professeur Georges Byeragi)

Pour la population, cette dépréciation de la monnaie locale a rendu la vie insupportable au sein de la population qui ne cesse de manifester son mécontentement.

De leur côté, les politiciens crient à l’hécatombe et suggèrent un dialogue national pour résoudre la crise.

Au delà de tout, il s’agit ici d’une crise économique mondiale qui frappe sans pitié tous les pays du monde et plus particulièrement les pays dits « sous-développés ou sous équipés », comme la RDC.

La résolution de cette  question techniquement économique  nécessite l’apport de tout le monde ainsi qu’une volonté politique acharnée.

Selon les économistes, le confinement et l’état d’urgence sanitaire que le pays a connu sont à l’origine des péripéties de cette récession. Il est donc important de dire ici que la meilleure manière de palier à la dépréciation monétaire, c’est de rechercher des appuis budgétaires auprès des bailleurs de fonds.

Le chef de l’État, qui, par ses nombreux voyages et sa diplomatie active, a réchauffé les relations entre la RDC et la Banque Mondiale ainsi que le FMI et, aujourd’hui,  nous avons bénéficié de plus d’un milliard de dollars de la Banque Mondiale. Un appui budgétaire, empêchant la RDC à atteindre le seuil de 100 dollars pour 500.000 fc.

Cette bouée de sauvetage a permis à atténuer les effets pervers de la crise, sinon la situation serait catastrophique. 

Gel Boumbe