Réagissant au slogan « Boma député tika policier », Patrick Bombelosanda déclare: « Il faut éviter au pays la sécession »

Les propositions de loi sur la magistrature demeurent d’actualité et, des déclarations de tout bord ne cessent de tomber. Cadre du PPRD, le député national Patrick Bombelosanda a réagi à la chanson entonnée par des combattants de l’UDPS, mercredi 24 juin dernier, lors de leur incursion au Palais du peuple, siège du Parlement.

« Boma député tika policier » (Tue le député, laisse le policier) est le refrain de la chanson qui fait réfléchir, bon gré mal gré, les élus du peuple.

Pour nos représentants à la Chambre basse du Parlement, les combattants de l’UDPS veulent exterminer les élus nationaux. C’est déjà un signal fort menaçant leur intégrité corporelle, alors qu’ils sont en coalition. Pour attirer l’attention des uns et des autres, l’élu de la circonscription électorale de Yahuma, Patrick Bombelosanda est monté au créneau,  dans une déclaration musclée faite à infocongo.net.

« Les 500 députés de l’Assemblée nationale sont les élus des 26 provinces de la République. Donc, chacun d’eux représente la population de sa circonscription électorale composée de secteurs, territoires, communes et districts, dans chaque province. Si aujourd’hui  les députés de chaque province décident de se retirer de l’Assemblée nationale et rentrer dans leurs circonscriptions à l’intérieur du pays, parce que les combattants de l’UDPS veulent les assassiner, combien de députés resteront-ils à Kinshasa pour siéger ?  Même s’ils siégeaient, ils seront minoritaires et leurs décisions n’engageront pas les 25 provinces qui vont se retirer.

Souvenez-vous du premier gouvernement du Congo indépendant ?  Lorsque les députés de provinces se sont retirés et retournés chez eux, Kalonji et consorts ont proclamé l’Etat indépendant du Kasaï, ceux de la province Orientale et du Katanga ont fait la même chose, Tshombe avait pris le Katanga,  Gisenga et la bande à Gbenye ont contrôlé l’Orientale. Celui qui a une bonne mémoire connaît la suite. Le pays était devenu un champ de sécessions organisées par des congolais eux-mêmes. Aujourd’hui, nos frères de l’UDPS veulent recréer la même situation alors que nous l’avons déjà enterrée définitivement et que nous ne voulons plus y revenir.

Nous devons avoir la décence de se taire car, toutes ces déclarations risqueraient d’allumer le feu qu’on ne saura pas éteindre. Ce n’est pas de cette manière que nous allons reconstruire et élever la nation congolaise. Au cas contraire, je souhaiterais basculer vers la cohabitation comme l’a bien dit notre Secrétaire général, Emmanuel Ramazani Shadari, afin de mettre fin à la coalition qui pose problème“, a déclaré l’élu de Yahuma.

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Gel Boumbe