Après la condamnation de Vital Kamerhe, l’UNC Bukavu dans la rue

 

Après le verdict du TGI de la Gombe dans le procès 100 jours, samedi 20 juin 2020, condamnant Vital Kamerhe et Samih Jammal à 20 ans de travaux forcés pour avoir détourné un montant global de 48.831.148 $ US alloués au programme d’urgence du Chef de l’État Félix Tshisekedi, certains partisans de l’UNC Bukavu sont descendus dans la rue, exigeant la libération immédiate de leur leader.

Des échauffourées ont donc été signalées à plusieurs endroits de la Ville. Accrochages entre partisans de cette structure et les forces de l’Ordre. Les manifestants se sont réunis à la place Mulamba, aussitôt, les agents de la Police sont intervenus et les ont dispersés en tirant à balles réelles puis à coup de gaz lacrymogène.

« Nous fustigeons la condamnation de notre leader. Ce procès est purement politique. Nous allons manifester jusqu’à la libération de Vital Kamerhe »,  a déclaré enfin à la presse locale,  Honoré Mugisho, l’un des militants de l’UNC,  en colère.

Une frange de partisans s’est postée à la place dite « Pas à pas ». Dans leur colère, ils ont barricadé la route qui mène du Carrefour vers ONL, brûlant des pneus par-ci par-là. Informée, la Police est descendue pour les disperser en tirant des gaz lacrymogènes.

Des événements similaires étaient visibles à Cimpunda et à Ciriri.

Dans la ville, c’était la panique totale. Les manifestants en colère ont paralysé toutes les activités, notamment au marché de Kadutu, où magasins,  boutiques et autres maisons de commerce ont carrément fermé, en vue de se protéger d’éventuels pillages.

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Au sein même du Parti, certains se ressaisissent en disant  qu’il ne sert à rien de désemparer. Un seul est condamné, le Parti devra continuer sa lutte. Cependant, contrairement aux mécontents, il y en a qui voient  plutôt un sursaut dans la Justice congolaise.

Aux dernières nouvelles, la situation est revenue à la normale et  un important dispositif policier est déjà déployé sur place pour dissuader d’autres semeurs de troubles.

Mise en garde à l’intox et aux fake news

En réaction, la cellule de communication du gouvernorat du Sud-Kivu a produit un communiqué mettant en garde et dénonçant « des marchands d’illusions et des fauteurs des troubles redoublent d’ardeur depuis le prononcé du jugement dans l’affaire dite des 100 jours, ce samedi 20 juin 2020. Voici leur modus operandi: ils récupèrent dans leurs archives des images d’une rare violence filmées sous d’autres cieux et qu’ils présentent comme des scènes macabres en train de se dérouler à Bukavu. Ces jaloux de la paix   et génocidaires des temps modernes veulent faire croire à l’opinion qu’après le verdict de ce samedi la ville de Bukavu est à feu et à sang. Il n’en est rien, la ville est calme, les habitants vaquent à leurs occupations habituelles.

Les images de l’incendie survenu à Sange en 2010 sont présentées par ces amoureux de la chaire humaine comme étant celles qu’offre actuellement la ville de Bukavu où une imaginaire chasse aux kasaiens serait en cours. Les partisans de l’apocalypse ont échoué, les sud-kivutiens ont mis Le Cap vers la cohabitation pacifique et la lutte contre la COVID-19 qui endeuille nos foyers actuellement ».

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Didier Tshombe