Jean Marc Kabund, ancien vice-président de l'Assemblée nationale Rdc

Jean-Marc Kabund, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale risque de perdre son poste, le député national MLC Jean-Jacques Mamba le somme de démissionner sous 48 heures, à défaut, une pétition de déchéance sera initiée contre lui.

Le militant indécrotable

En effet, dans une correspondance datée de ce mardi 21 avril 2020, avec ampliation à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, le MLC Jean-Jacques Mamba reproche à Jean-Marc Kabund son militantisme anachronique :

« Monsieur le premier vice-président et cher collègue, nous avons estimé que vous étiez digne de nous représenter au bureau et c’était sans compter le fait que vous n’arrivez toujours pas à faire un distinguo entre le militantisme et le sens de responsabilité qu’oblige votre rang. Vous n’avez pas été en mesure de fournir le budget et éléments que je vous ai demandés et la raison est simple, vous aviez affabulé sur les 7 millions USD pour ameuter les auditeurs et décrédibiliser tous ceux et celles de vos collègues qui, en toute liberté et responsabilité, pouvaient avoir un avis contraire », s’indigne Jean-Jacques Mamba.

La sortie du député MLC laisse entendre que comme un apprenti-sorcier, Jean-Marc Kabund ne sait pas encore qu’on ne parle pas en public des questions d’argent, surtout lorsque celles-ci concernent des « avantages dus » aux députés RD Congolais.

En effet, si le congolais lambda ne savait pas encore que réunir les « honorables » députés et sénateurs pendant quelques heures au Palais du peuple, délestait le Trésor public de plusieurs millions dollars américains ! (Sept millions !!). Il a fallu attendre le passage courroucé de l’homme de l’UDPS sur les ondes d’une radio locale, pour apprendre bouche bée, au moment où l’opinion publique est encore sous le choc et l’indignation suite aux sommes colossales que certaines autorités politiques et administratives auraient dérobées, que le congrès qu’appelaient de tous leurs vœux les présidents des deux chambres du Parlement engloutiraient pas moins de sept millions de dollars américains, pour statuer sur les modalités d’application de l’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’État Félix Tshisekedi.

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Du coup, l’ambiance devient délétère au sommet de l’Etat, les relations entre la Présidence de la République et les deux chambres du parlement s’alourdissent davantage, et s’installe une sorte de bras de fer. Il faudra pour désamorcer cette énième tension, une rencontre à N’sele entre Félix Tshesekedi, Alexis Thambwe Mwamba et Jeanine Mabunda.

L’ultimatum…

Mais, dans sa correspondance, le député national Jean-Jacques Mamba ne s’arrête pas en si bon chemin et précise son estocade : «Je considère que cette attitude ne correspond pas à la hauteur qu’exige votre fonction et je suggère de ce qui précède votre démission du bureau. L’UDPS est un parti qui force le respect, je crois en sa capacité de nous présenter un autre collègue susceptible d’agir dans le respect de la déontologie aux fins de maintenir le prestige de notre institution. L’article 31 de notre règlement intérieur sera activé si dans les 48 heures vous ne tirez pas les conséquences de la présente ».

Englué déjà dans des querelles intestines au sein de son parti et dans une scabreuse affaire foncière, où un faux certificat d’enregistrement lui serait attribué à tort (Il aurait porté plainte contre le Conservateur des Titres immobiliers de la Circonscription foncière de Limete), on se demande comment Jean-Marc Kabund se sortira de ce bourbier. L’affaire Vital Kamerhe ayant démontré la fragilité des relations entre alliés du Cach, combien de députés pourra-t-il rallier à sa cause pour que la pétition n’aboutisse pas à sa déchéance, s’il refuse de jeter l’éponge ?

Règlement intérieur

En effet, L’article 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale stipule : « La pétition pour la déchéance d’un membre du Bureau n’est recevable que si elle est signée par au moins un dixième des membres composant l’Assemblée nationale. Lorsque la pétition concerne le Président de l’Assemblée nationale, elle est signée par le quart au moins des membres composant l’Assemblée nationale(… )La déchéance d’un membre du Bureau de l’Assemblée nationale délibérant par suite d’une pétition n’est acquise qu’à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale ».

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Affaire à suivre…