Début de rapatriement des 1400 burundais clandestins qui campaient à Goma

Le gouvernement de la province du Nord-Kivu a procédé ce lundi 16 mars 2020 au rapatriement de plus de 1400 réfugiés burundais qui se trouvaient dans une concession du quartier lac Vert dans la commune de Goma, à Goma.

Après avoir visité ces hôtes surprenants samedi 14 mars, le gouverneur Kasivita Carly, s’était dit prêt à payer le transport pour le retour de ces sujets burundais à leur point d’entrée qui est le poste frontalier de Kavivira au Sud-Kivu, afin qu’ils entament d’autres démarches, surtout qu’ils se disent menacés dans leur pays d’origine.

Nous vous avons accueillis ici pour trois jours sans aucuns documents et maintenant la province du Nord-Kivu ne partage aucune frontière avec le Burundi, nous allons vous ramener jusqu’au Sud-kivu à la frontière congolo-burundaise pour que d’autres modalités de rapatriement soient établies là”, a précisé le gouverneur du Nord-Kivu.

Hôtes clandestins, indentité inconnue

Ces personnes présentées tantôt comme  demandeurs d’asile politique, tantôt comme membres d’une secte religieuse, sont actuellement en processus de rapatriement et prétendent avoir laissé leurs dépendants éparpillés dans la ville, ce qui les met dans une grande inquiétude.

Nous regrettons de retourner en laissant nos frères et nos enfants qui sont éparpillés dans d’autres quartiers de la ville de Goma, nous vous prions de nous laisser un peu de temps possible, pour que nous nous regroupions car nous ne savons pas dans quelles conditions vont rester et tous nos biens sont restés ici”, a plaidé l’un d’eux.

Signalons que le gouvernement provincial a mis à leur disposition des camions pour leur transport jusqu’au port public de Goma, où deux bateaux seront à leur disposition jusqu’à Bukavu au Sud-Kivu. Cette démarche s’est déroulée en présence de plusieurs autres autorités politico-administratives, militaires, des services de renseignement et de la Direction générale de migration (DGM).

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Frontières poreuses

Cependant, la question qui revient sur plusieurs lèvres est de savoir comment ces burundais sont-ils arrivés à Goma sans que les services d’immigration et de renseignement, moins encore l’armée ni la Police ne les interceptent ? Les frontières nationales sont-elles à ce point, poreuses, surtout dans une région aussi sensible, où opèrent des groupes armés, que n’importe qui peut s’y mouvoir à sa guise ? Comment dans ces conditions pourra-t-on protéger les congolais de l’afflux d’étrangers, au moment où partout les Etats se recroquevillent pour se protéger du Coronavirus ?