C’est le président Félix Tshisekedi lui-même qui a coupé le ruban symbolique marquant l’inauguration du premier centre de radiothérapie en République Démocratique du Congo.

Ce laboratoire, une première en RDC et quatrième en Afrique sur les 13 qui existent au monde vient soulager, mieux, résoudre les difficultés liées au traitement complémentaire de ce fléau.
L’homme le plus heureux ce jour est assurément le docteur Sulu, initiateur de ce qui était il y a peu un rêve, et qui est devenu une réalité. Ému et satisfait de la présence du Chef de l’Etat, il a démontré l’importance de la radiothérapie dans le processus de la prise en charge et du traitement des cancers.
En effet, la radiothérapie consiste à utiliser des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier.
Cancer, le tueur silencieux
En RDC, le cancer tue plus que le VIH SIDA, la malaria et la tuberculose. Si pour les hommes le cancer de la prostate est le plus courant, chez les femmes c’est plutôt le cancer du col de l’utérus suivi de celui du sein qui constituent l’une des principales causes de mortalité dans le monde, soit 1 décès sur 6 selon l’OMS.
Dans son allocution, le Dr Sulu a indiqué que le Centre Hospitalier Nganda est impliqué depuis des années dans la lutte contre les cancers. L’inauguration de ce jour est donc l’aboutissement de ce challenge.
C’est d’abord pour des raisons de standard dans la prise en charge des cancers qui exige trois principes majeurs à savoir: La chirurgie, la chimiothérapie et enfin la radiothérapie.
Les équipements présentés ce jour au chef de l’État lors de la visite du centre sont de haute facture à la pointe de l’électronique. Il s’agit notamment d’un stimulateur de radiothérapie produit par le consortium américain General Electric, capable de servir aussi au diagnostic, d’un accélérateur linéaire des particules du nom de ” HALCYON” qui est l’équipement de base. Il est produit par la firme américaine ” VARIAN”.
Celui-ci est la dernière trouvaille parmi les équipements les plus avancés dans le domaine de la radiothérapie. Sa capacité est de 80 à 120 malades par jour, soit une moyenne de 36.500 malades l’an.
Selon le cancérologue congolais, le CHN compte quatre principaux services à savoir : la chirurgie, la gynécologie- obstétrique, la pédiatrie et la médecine interne. Il existe aussi plusieurs disciplines spécialisées telles que : les soins intensifs et réanimation, la dentisterie, la neurologie et la neurochirurgie, l’urologie, la dermatologie, l’ophtalmologie, l’oto-rhino-laryngologie, la kinésithérapie et l’oncologie qui en constitue le fleuron.
Le centre de radiothérapie pour permettre aux gagne petit de se soigner
Ce centre de radiothérapie est le deuxième en Afrique après celui du Cap-Town en Afrique du Sud. Le grand défi est de permettre aux gagne petits de venir se faire soigner. C’est là où l’implication des pouvoirs publics est sollicitée. Plusieurs pays au monde ont rendu gratuit ce soin, grâce à la couverture maladie. D’où la présence du chef de l’État à cette cérémonie, dans la mesure où les soins du cancer étant trop couteux, Félix Tshisekedi, dans sa vision de la couverture maladie universelle, va utiliser ce centre comme la didactique de son quinquennat dans son volet “Couverture Santé Universelle.
Plusieurs personnalités politiques et quelques membres du gouvernement ainsi que les dirigeants des institutions d’appui à la démocratie ont rehaussé de leur présence cette grande cérémonie.