Kalev Mutond

L’ancien administrateur général des renseignements, Anr, Kalev Mutond a été interpellé  à l’aéroport international de N’djili alors qu’il revenait d’un voyage à Addis-Abeba, par les services de la Direction Générale de Migration, mercredi 12 février.

Selon Rfi, ce dernier a été gardé dans les mêmes locaux dont il avait la direction il y a un an et a été entendu dès son arrivée dans le bâtiment de l’ex-UZB.

Cet interrogatoire qui a duré plus de 6 heures, soit de 13 heures à 19 heures, a tourné autour de l’implication de Kalev Mutond dans les velléités de complot de déstabilisation du régime de Félix Tshisekedi.

Selon nos informations, l’intéressé, connu pour son entregent est souvent utilisé par son ancien chef dans des dossiers sensibles, alimenterait les branches armées dans la guerre à l’est de la Rdc. Ces révélations sur la conspiration contre l’actuel régime ont été faites après son dernier voyage en Ouganda.

L’ancien administrateur général de l’Anr a nié tous les faits lui reprochés et se dit disposé à répondre à tout moment aux services de l’ANR dont il avait la charge il y a peu. Il reste ainsi à la disposition des services de renseignements chaque fois que l’on aura besoin de lui.

La chute de gros poissons

Cette interpellation de Kalev Mutond, ancien patron de l’Anr intervient deux semaines après celles du secrétaire permanent du Pprd, Emmanuel Shadary, et de Marcellin Cishambo, ancien directeur de cabinet de Kabila au même aéroport de N’djili par les mêmes services de la DGM. Les deux ont vu leurs passeports diplomatiques confisqués et interdits de voyager.

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Quelques jours après, l’ancien dauphin de Kabila, l’homme du « coup sur coup », fut surpris par la justice pour déguerpir la maison qu’il occupait sur l’avenue des orangers dans la commune de la Gombe.

Ces interpellations laissent croire que les choses ne sont plus les mêmes qu’avant, le régime a réellement changé. C’est ce qu’a essayé de faire comprendre à ses camarades, le professeur Lumanu Bwana Sefu, lors de la dernière retraite du FCC  au kongo central : « Nous devons être conscients que le pouvoir ne nous appartient plus et il faut que nous tirions toutes les conséquences ».

L’une des questions que l’on se pose est de savoir si Kabila n’a pas lâché ses acolytes ?

La série continue !

Jacques Kalokola