La communauté congolaise était à l’honneur ce dimanche 1er décembre 2019, au Vatican, où le Pape François a dit une messe en ce premier dimanche de l’Avent. Le Pape a placé cette messe sous le signe du retour de la paix gravement menacée dans l’est du pays où font rage des conflits nourris également par l’extérieur et que beaucoup taisent.
Cette messe a été aussi une occasion pour célébrer le 55è anniversaire de la Bienheureuse Clémentine Anuarite et 25è anniversaire du Bienheureux Bakandja. C’est à cet effet que le Saint Père a consacré ce majestueux pays au milieu de l’Afrique et deuxième poumon climatique mondial après l’Amazonie entre les mains de ces deux témoins de la foi pour qu’au nom de Dieu-Amour et avec l’aide des populations voisines, l’on renonce aux armes, se détourner des voies de l’égoïsme qui provoquent des conflits et des guerres.
Recommandations de la communauté congolaise
Dans un message lu en italien par une religieuse congolaise adressé par l’aumônerie congolaise au Pape, les congolais demandent au Saint père de défier les grandes nations dont les leaders sont sans cœur et alimentent des conflits armés en RDC et qui, pour des intérêts politiques, font du Congo une jungle : « Ces grandes nations considèrent la RDC comme un bien commun. Il faut une paix conditionnelle pour le Congo. Les congolais ne savent pas contre qui ils sont en guerre. En moins de 20 ans, les tueries à l’est de notre pays ont atteint le record jamais comme dans l’histoire de l’humanité, c’est un génocide. »
L’aumônerie congolaise a formulé le vœu de voir les Bienheureux Anuarite et Bakandja soient classés parmi les « les Martyrs de l’Eglise ».
Il faut noter que cette célébration a été faite en rite congolais et n’a pas duré plus de 4 heures comme l’aurait voulu le Pape François en acceptant la demande de l’aumônerie congolaise faisant allusion aux célébrations eucharistiques longues à l’église du Congo.
Jacques Kalokola