Massacres à Beni et Butembo : les Nande et les députés du Nord-Kivu exigent aussi le départ de la Monusco

Dans une déclaration faite mardi 26 novembre en la salle de presse de l’hôtel Invest Okapi, dans la commune de Lingwala, l’association Kihanga Kinshasa, réunissant les Nande vivant à Kinshasa, et le caucus des députés du Nord Kivu d’origine Nande, ont dénoncé les tueries qui endeuillent cette partie de la république démocratique du Congo et qui a fait plus de 30 morts en l’espace d’une semaine.

Parmi les victimes, un jeune de la Lucha et trous policiers lors de dernières manifestations organisées par l’association Mutshanga Baraza, exigeant le départ pur et simple des contingents de la MONUSCO  basés à Beni.

Non seulement que cette association soutient les manifestants qui exigent le départ des casques bleus, mais aussi annoncent des actions de grande envergure d’ici vendredi 29 novembre prochain.

En effet, le président de KIHANGA Kinshasa, Jérôme Paluku, a rappelé qu’une rencontre a été faite entre les membres de son association et des députés pour rencontrer le Chef de l’Etat sur la situation de Beni depuis son investiture et jusqu’à lors rien n’a été fait à ce sujet et aujourd’hui on est surpris par toutes ces tueries alors que si des initiatives sérieuses étaient prises en amont, rien de tel ne serait arrivé.

Pour le député national Mbindule, tout ceci a déjà été signifié par les députés qui avaient compris qu’une fois que l’Etat congolais annoncerait des représailles à l’endroit des ADF et autres envahisseurs, des attaques seraient perpétrer pour créer la désolation au sein de la population, afin qu’elle se retourne contre l’armée  et la MONUSCO et c’est ce qui est malheureusement arrivé.

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De son côté, l’honorable Lusende, estime qu’il se pose, cependant, le problème de l’identification des tueurs à Beni, Butembo, Eringiti, Oicha : « l’Etat congolais à travers ses services de sécurités doit nous dire qui tuent dans l’Est de la RDC depuis plus de 5 ans sans que l’on les identifient. On n’a pas vu le service de l’ANR faire le contre-espionnage ce qui nous donnerait des éléments de réponse depuis tout ce temps. »

Il est ainsi projeté une marche pacifique de soutien aux manifestants de ces trois derniers jours dans le grand nord, et le dépôt d’un mémo au siège de la MONUSCO, exigeant son départ de cette parie du pays, car elle n’a pas rempli sa mission de sécuriser les agglomérations de cette population qu’elle a laissé massacrer à quelques mètres de ses campements.

Jacques kalokola