De nombreuses personnes de différentes communes de Kinshasa, ont marché pour dénoncer la corruption, l’impunité et l’impuissance de la justice, à l’appel du Comité Laïc de Coordination, CLC, ce lundi 21 octobre.

« La corruption et l’impunité détruisent la société congolaise. Il est donc impérieux de les combattre sous toute les formes », a dit Hervé Diakese, l’un des cadres de cette structure qui a lu le mémorandum à la fin de la marche.
Dans ce mémorandum, le CLC exige les sanctions contre des auteurs des détournements, la dissolution du comité de suivi des prix des produits pétroliers, qui est devenu un mécanisme néfaste de détournement des deniers publics, ainsi que la démission de neufs juges de la Cour constitutionnel, qui, selon le CLC, ont banalisé les résultats de l’élection de 2018.
Depuis ce lundi matin, on a aperçu dans plusieurs quartiers de la capitale, des manifestants portant des calicots sur lesquels il était écrit : « non à l’impunité, où sont nos 15 millions USD, ou encore que la justice soit faite ».
Sous l’encadrement des membres du Comité laïc de coordination, ces manifestants ont pacifiquement poursuivi leur marche, jusqu’aux différents points de chute, notamment à la place des artistes, le rond-point des huileries, la Place Echangeur, le rondpoint Ngaba, …
Pour sa part, l’ancien candidat à la présidence, Seth Kikuni a déclaré : « Celui qui se lève pour dénoncer ou combattre l’impunité, la corruption et les antivaleurs a déjà réussi sa mission. Ce n’est pas une compétition ou une démonstration de popularité, c’est une posture citoyenne, une attitude patriotique ». Y faisant écho, le professeur Isidor Ndaywel du CLC a affirmé : « cette croisade ne s’arrêtera pas tant que la RDC demeurera le paradis de la corruption »
Cette marche s’est déroulée sans incidents, sous l’encadrement des éléments de la police nationale congolaise.