Félix Tshisekedi convainc la diaspora congolaise à Bruxelles

Le président Félix Tshisekedi Tshilombo, en séjour en Belgique a charmé la diaspora congolaise au Palais 12 à Bruxelles, ce mercredi 18 septembre 2019. « Bruxelles est tombée ! » ont dit ses partisans, venus très nombreux et repartis convaincus.

C’est dans une ambiance très électrique, dans une salle remplie comme un œuf, que l’ancien citoyen de la diaspora congolaise en Belgique, qui a fait ses premiers pas en politique dans ce pays qui l’a vu grandir, a exprimé sa gratitude à sa communauté. En effet, cette dernière l’a vu partir en campagne le 28 novembre 2018, sans moyens de campagne conséquents, mais confiant, leur promettant deux choses : ramener la dépouille de son défunt Père et mentor, Etienne Tshisekedi wa mulumba, et ramener la victoire.

Le peuple d’abord

C’est par ce rappel que Félix Tshisekedi a introduit son speech, souvent interrompu par le fameux slogan : « Félix, Papa alobaki, le peuple d’abord ! »

Tranchant dans le vif, le Chef de l’Etat Congolais, a rassuré la diaspora qu’il est l’unique et seul président de la RDC et qu’il n’y a pas d’autres. Tout en demandant à tous ceux qui veulent revenir au pays de leurs ancêtres de ne pas hésiter mais de prendre du temps pour se préparer, afin de bien s’intégrer.

L’homme et ses dix chantiers

Félix Tshisekedi, est brièvement revenu sur le programme quinquennal tout en rassurant ses compatriotes vivant en Belgique que ses dix priorités seront toutes réalisées : « Je ne suis pas l’homme à promettre en vain, je le réaliserai».

Le premier chantier reste la paix et la sécurité sur toute l’étendue du pays, et plus particulièrement dans sa partie est, où il a souligné que le Quartier Général des FARDC vient d’être déplacé : « Tokobengana ba nyangala kata wana », nous allons chasser ces inciviques !

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Le deuxième chantier est l’instauration d’un Etat de droit, un vœu cher au « sphinx de Limete », Etienne Tshisekedi, qu’il veut honorer : « Nous avons le devoir de continuer ce combat jusqu’à l’instauration d’un état de droit dans notre pays et cet état de droit doit être soutenu par une justice plus juste, une justice au-dessus de tout soupçon, une justice qui va faire son travail pour protéger les citoyens et leurs biens, ainsi pouvoir dire le droit en conformité avec la loi. Je ne veux pas de la justice faite par le président de la République ou à la Présidence de la République. Je ne suis pas un dictateur et je ne veux pas que l’on fasse de moi un dictateur» 

Lutte contre les antivaleurs et la corruption

La lutte contre les antivaleurs qui passe par l’éradication de la corruption, un mal qui ronger l’économie du Congo et qui a ruiné le pays, le troisième chantier dont un conseiller spécial est déjà en plein élaboration d’un plan stratégique pour en finir est la lutte contre la pauvreté, l’éducation qui porte déjà ses premiers fruits par la gratuité de l’enseignement de base, sans compter l’introduction des bourses d’études supérieures : « Avant la fin de mon mandat, j’aimerai voir les premiers étudiants boursiers du gouvernement congolais »  ;

Santé et épanouissement de tous les congolais

La santé pour l’épanouissement de tous les congolais : « Tout sera fait pour l’épanouissement du congolais » ; les infrastructures qui restent un grand défi pour un grand pays dont les routes, chemins de fer, ponts, tous les moyens de communication laissent à désirer ; l’énergie qui pose un problème de manque d’eau et d’électricité avec un peuple qui utilise -10 % de cette denrée rare et à cet effet, il a rappelé qu’avec des moyens trouvés dans le trésor public, des puits et des câbles électriques ont été mis en œuvre pour soulager tant soit peu cette carence ;

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Le numérique qui doit booster l’économie du Congo par l’entremise des jeunes qui sont une main d’œuvre à exploiter dans ce secteur aussi capital et, enfin, la diversification de l’économie avec un accent  particulier sur l’agriculture à industrialiser avec une technologie de pointe car il n’y a pas seulement les mines, qui  du reste, a causé beaucoup de désolations parmi les congolais : « les activités minières qui pourtant devraient être une source de bonheur sont la source du malheur du Congo et des congolais. Nous avons donc décidé de sortir du trou minier pour aller, principalement, dans le domaine comme celui de l’agriculture», ceci faute d’encadrement et des mesures appropriées : « Le sol pourra, enfin, prendre sa revanche sur le sous- sol »

Quid des moyens ?

Confiant, le Chef de l’Etat a rassuré à l’assistance que ce ne sont pas des moyens qui manquent à ce grand pays : « Oui cela est possible. Nous avons fait beaucoup des choses avec peu des moyens. Je vais rendre aux congolais leur dignité, leur fierté, leur bonheur, leur joie de vivre dans un Congo uni, fort et prospère. Bo bosana te, Papa alobaki, le peuple d’abord ! »

Jacques Kalokola