Ève Bazaiba appelle les femmes nommées ministres à l’excellence

Eve Bazaiba, l’une des pionnières de la lutte pour la parité en RDC, a lancé un appel fort aux femmes nommées dans le gouvernement de Silvestre Ilunkamba, au sortir de la convention de l’opposition, clôturée mardi 27 août dernier, au centre catholique CEPAS dans la commune de la Gombe.

Appel à la compétivité

La Secrétaire générale du MLC, recommande aux femmes ministres d’être plus compétitives, afin de prouver de quoi elles sont capables :

 « Aux femmes promues, je dis : être cadre est une charge et non un privilège. Je voudrais dire qu’on leur a confié les responsabilités dans un moment très difficile, et dans un environnement très difficile. Elles ont la responsabilité de porter haut le flambeau de la femme congolaise en termes de gouvernance. Elles doivent marquer leur travail avec la différence de gestion. »

En plus, l’élue de Basoko dans la province de la Tshopo n’a pas caché sa lecture sur la composition du gouvernement Ilunkamba et, pour elle, ce gouvernement est issu d’un hold-up électoral orchestré par Joseph Kabila pour rester au pouvoir :

« C’est un gouvernement issu d’un hold-up électoral. Du pont de vue social, nous osons croire qu’ils seront à la hauteur. Mais ma crainte est que c’est un gouvernement qui va appliquer le programme du FCC que la population a vomi. Ceux qui pensent avoir eu la présidence seront obligés d’appliquer la continuité. »

Faire exception dans la gestion des affaires de l’Etat

Ainsi, l’honorable Eve Bazaiba encourage les femmes à faire exception dans la gestion des affaires de l’Etat dans un gouvernement composé de  hommes contre 17 femmes dans lequel  les  femmes occupent des ministères de taille pour question de pondération dont le ministère des affaires étrangères, l’Emploi, Genre et économies, affaires sociales et autres.

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Le gouvernement Ilunkamba bat le record de tous les gouvernements de la RDC depuis 1960 en termes de représentation féminine, soit 17% de femmes qui devront prouver de quoi elles sont capables pour avoir crié haut et fort pour leur prise en considération.

Jacques Kalokola