Martin Fayulu et ses lieutenants durcissent le ton

Fayulu a toujours le pied sur l’accélérateur. Mardi 27 août 2019, à l’issue des travaux de la quatrième convention de la Dynamique pour la Vérité des Urnes, l’ancienne Dynamique de l’opposition, les délégués ont condamné “le hold-up électoral réalisé par l’installation d’un pouvoir illégitime à la suite d’ un ‘deal’ obscur passé entre Messieurs Joseph Kabila et Félix Antoine Tshilombo”.

Pour la dynamique, Martin Fayulu a gagné les élections avec 62%. Cela dit, le gouvernement actuel est la continuité du système Kabila qui se traduit par l’institutionnalisation de la violence d’Etat avec des putschs électoraux, des tueries, massacres, brimades, l’instrumentalisation des institutions de la République, le clientélisme et autre.

La dynamique constate la résignation de l’élite congolaise qui se cantonne dans des zones de confort, se faisant ainsi “complice conscient ou inconscient” des prédateurs de la République. Le doigt accusateur est aussi pointé en direction de la MONUSCO pour son inefficacité, sinon comment comprendre que toutes ces tueries et massacres des rebelles venus de l’étranger se fassent sous la barbe des Casques  bleus?

Des chiffres qui en disent long : ” La RDC compte aujourd’hui plus de 6.000.000 des personnes tuées, plus de 5.300.000 des déplacés internes, près de 1.000.000 des réfugiés. De là à s’interroger si le plan de balkanisation de notre pays est soutenu par les Nations Unies, il n’y a qu’un pas que certains observateurs n’hésite pas à franchir”. 

Autre point important, la dynamique fustige le comportement de certaines vieilles démocraties, qui se sont laissées aller dans la complaisance de deux poids deux mesures, en ce qui concerne les résultats des élections du 30 décembre 2018. Pourtant ces mêmes nations prônent des valeurs comme justice et démocratie.

Lire :  Levée des immunités de Matata Ponyo : le Sénat botte en touche

Gabriel Kwambamba