A l’appel de Véranda Mutsanga, Beni, Butembo et Oicha paralysés

Les activités socio-économiques ont été paralysées dans les villes de Beni, Butembo, et dans la commune rurale d’Oicha toute la journée de lundi 19 août 2019. Cette série de paralysie d’activités fait suite à l’appel d’une ville sans activités  du groupe de pression Véranda Mutsanga, pour exiger la paix dans la région  de Beni.

D’abord dans la ville de Beni, des manifestants qui pourtant ont décrété la journée ville morte ont barricadé des routes en y érigeant des barrières. Du centre commercial Matongé passant par le rond-point Nyamwisi, jusqu’au marché central de Beni Kilokwa, les activités  étaient  paralysées et la circulation était timide. Les boutiques, banques et autres locaux de commence n’ont pas fonctionné pendant toute la journée. 

Initiative saluée par les opérateurs économiques

Seuls quelques curieux étaient devant leurs portes observant la suite de la  journée. Certains opérateurs économiques que nous avions pu  contacter, ont salué cette initiative des jeunes braves, bien qui auraient précédemment décrété une série de journées ville morte en mémoire de l’un des leurs, assassiné le week-end par des hommes armés à Kanzuli. ( la ville de Beni), mais ils fustigent la façon dont les « Verandistes » seraient en train de se comporter face aux passants et aux conducteurs motos. Des routes et avenues de Beni ont connu des barricades de tous genre.

Rencontrés entrain d’ériger des barrières au centre commercial de Matongé, cible des manifestants, l’un de ces derniers a indiqué que bien qu’ interdit par la constitution, c’était une façon d’exprimer son mécontentement face à ce qu’il a qualifié de silence honteux et de trahison contre le territoire congolais. «Nous ne pouvons jamais accepter une partie de notre territoire être cédée. J’ai perdu ma mère, mon père, mes frères dans ce phénomène, voulez-vous que je reste vraiment à la maison, non, non nous irons loin ! Qu’ils nous dotent des armes», a expliqué un manifestant en colère.

Lire :  La société civile de Beni exige la fin des opérations conjointes FARDC-UPDF

Villes paralysées, activités au point mort

Jusque tard dans la soirée, les activités étaient au point mort. Au même moment, d’autres  sources indiquent que dans le quartier Mabolio, les manifestants et les éléments de sécurité se seraient affrontés, des bombes à gaz lacrymogène et des balles auraient été utilisées pour disperser les manifestants en colère dans la rue.

Pendant toute la  journée quand la police tentait d’évacuer les barrières, elle était contrée par les manifestants. «Nous tentons  d’évacuer les barrières érigées, mais nous avons difficiles à remettre les choses en ordre, car quand nous évacuons,  au même moment les manifestants semblent disparaître et après quelques minutes vous trouvez les choses en désordre, pas comme laissées, mais retrouvées », a fait entendre un élément de la police au micro caché d’infocongo.net. A Butembo comme à Oicha, l’appel a également été suivi. Là, on signale des arrestations.

A Butembo par exemple, dans les quartiers Mithiri et Mutsanga, la situation était tendue, les manifestants étaient visibles aux points chauds de la ville, allumant les feux autour, la police qui tentait de mettre de l’ordre était contrée par les manifestants, ce qui aurait expliqué les détonations des armes lourdes et légère, quelques manifestants auraient été arrêtés à cette occasion.

Manifestation infiltrée?

A Oicha, la situation était la même, les activités étaient également paralysées. Les manifestions de colère étaient également au rendez vous. Dans cette série de manifestions, une arme aurait été  récupérée par la police entre les mains de manifestants indiquent des sources concordantes qui signalent l’arrestation de plusieurs jeunes.

Lire :  La société civile de Beni appelle le président Tshisekedi à créer un groupe WhatsApp pour échanger avec le peuple

Pour l’instant la situation semble revenir au calme.

Azarias Mokonzi