L’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, a déclaré ce mercredi 17 juillet 2019, l’urgence sanitaire mondiale en raison de l’épidémie d’Ebola en RDC, qui a tué 1 668 personnes depuis août 2018.
Une alerte donnée après le décès du premier cas détecté à Goma, importante métropole congolaise au carrefour des Grands Lacs.
La décision de déclarer une urgence de santé publique à portée internationale est prise par un collège d’experts de l’OMS. Pour ce faire, plusieurs critères, notamment le risque de propagation du virus à l’international, sont pris en compte.
Inquiétude des experts de l’OMS
Dans ce cas, cette déclaration d’urgence sanitaire mondiale traduit l’inquiétude des experts de voir la maladie se propager dans d’autres pays.
On se souviendra que dimanche 14 juillet dernier, un premier cas de maladie due au virus Ebola a été découvert à Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu.
Cette ville compte plus d’un million d’âmes, et si la maladie venait à s’y propager, ce serait la catastrophe, vu que c’est la porte ouverte vers le Rwanda voisin et les autres grandes villes du pays et de l’extérieur, desservies par des vols réguliers des compagnies aériennes (Kinshasa, Kisangani, Kindu, Bukavu, Addis Abeba, en Ethiopie, etc.)
Une réunion de haut niveau pour déterminer le risque
Dans un communiqué rendu public mardi 15 juillet 2019, à New York, l’OMS a informé qu’elle convoquera prochainement son Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) sur la maladie à virus Ebola en RDC. Il s’agira pour ces experts, poursuit le communiqué, de déterminer à nouveau si cette épidémie persistante doit être déclarée comme une urgence mondiale après confirmation d’un cas à Goma.
Près d’un an après le début de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC, le nombre de nouveaux cas a atteint des niveaux préoccupants, ont alerté les Nations Unies.
La pauvreté et l’insécurité plombent la riposte à Ebola en RDC
En RDC, la riposte à Ebola bute sur l’insécurité et le manque de financement, selon ONU. Le virus implacable s’est installé pour longtemps dans l’est du pays, et si rien n’est fait rapidement, il pourrait s’étendre rapidement.
L’épidémie d’Ebola étant toujours limitée au Nord-Kivu et dans l’Ituri, deux provinces frontalières du Rwanda et de l’Ouganda pour la première, et de l’Ouganda et du Soudan du Sud pour la seconde.La riposte est à un tournant critique. L’OMS estime que le risque de propagation au sein de ces provinces et vers les pays voisins de la RDC est très élevé.