Delly Sesanga pour une révision constitutionnelle et la démission des juges constitutionnels

Le parti Envol de Delly Sesanga a clôturé sa convention samedi 13 juillet 2019, au centre catholique Nganda où ses membres venus de toutes les provinces de la RDC ont évalué le parcours de cette formation politique membre de la Dynamique pour le changement de Moise Katumbi et passé en revue les questions brûlantes de l’heure.

En effet, parmi les recommandations formulées à l’issue de ces assises, l’on retiendra deux grandes préoccupations : la demande aux juges de la cour constitutionnelle de démissionner, et une révision constitutionnelle.

Les limites des juges de la cour constitutionnelle

Pour l’élu de la circonscription de Luiza  dans la province du Kasai Central, les juges de la cour constitutionnelle ont montré leur limite dans le dossier des contentieux électoraux des députés nationaux en rapport avec la requalification des erreurs matérielles. Cette haute cour s’est contredite plusieurs fois en « invalidant, revalidant et reinvalidant ».

Quant à la révision constitutionnelle, le président d’Envol pense que l’alternance politique survenue à la tête de la République Démocratique du Congo en janvier 2019 n’a pas résolu le problème de légitimité du Chef de L’Etat issu des élections.

Comme Joseph Kabila, Félix Tshisekedi a été élu avec moins de 50% de l’électorat. La cause est claire : la présidentielle à un seul tour à laquelle ont pris part plus de 10 candidats.

Ainsi, le retour aux deux tours de l’élection présidentielle est de  mise, afin de permettre à plusieurs congolais de s’identifier au président élu après les élections.

La révision constitutionnelle s’impose

Bien que sujet délicat aux yeux de l’opinion nationale et de la classe politique, la révision constitutionnelle est aujourd’hui plus qu’une nécessité dont les garde-fous sont la sauvegarde des dispositions verrouillées de la loi fondamentale : le nombre de mandat  limité  à deux, chacun à 5 ans et l’élection au suffrage universel : «  la constitution est un acquit à préserver et au besoin, si cet acquit arrivait à être menacé, il faut se mobiliser à nouveau contre un retour en arrière. C’est une digue que le peuple congolais a élevé sur la voie de la construction et de la consolidation de la démocratie » !

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Delly Sesanga estime aussi que cela devrait porter également sur l’élection des gouverneurs et vices gouverneurs des provinces, à toutes les listes présentes à l’Assemblée Nationale et pourquoi pas des sénateurs, dont l’actuel chambre est remplie de personnes qui ont acheté leurs sièges. Aussi, élargir la composition du Conseil supérieur de la magistrature à l’exécutif et à la société civile pour assurer un contrôle plus efficace sur le service public de la justice.

Jacques Kalokola