Le général Léon Kasonga propose une nouvelle stratégie de communication pour les Fardc

C’est la mention « Très grande distinction », qui a couronné ce travail de recherche mené par le général Léon Richard Kasonga Tshibangu, qui a soutenu et défendu son mémoire de D.E.S, intitulé « Armée et communication en RDC. Essai de théorisation de la communication », dans le cadre des soutenances des thèses de doctorat et défense des mémoires organisées par l’Institut Facultaire des Sciences l’Information et de la Communication, IFASIC.

Ainsi, ce samedi 14 juillet 2019, le général Léon Richard Kasonga Tshibangu, patron du service de Communication et de d’information des FARDC, a été le deuxième à « monter au front ». Cet ancien de l’IFASIC de la 7ème promotion (1978-1980) qui avait comme camarade de promotion l’éditeur responsable du journal satirique « Pot pourri » Damien Baita, a reçu la mention très grande distinction sur un sujet d’un grand intérêt national car c’est pour la première fois que ce genre de sujet est abordé dans cette faculté depuis sa création sur « Armée et communication en RDC. Essai de  théorisation de la communication militaire ».

Le général Léon Richard Kasonga, pendant la soutenance de sa thèse de doctorat

Dans ce travail, l’auteur est parti d’un constat : la communication au sein de l’armée en RDC n’est pas structurée. Il a démontré que depuis l’époque de l’Etat indépendant du Congo sous le roi Léopold II jusqu’à la deuxième République, la communication militaire fut un instrument de propagande et de répression au service d’une institution, d’un Etat pour des objectifs politiques et économiques. Durant la deuxième République, les mêmes lois héritées de l’époque coloniale ont continué jusqu’à l’élaboration d’un arsenal politique pour régenter la communication.

Quelle réforme pour améliorer la communication dans l’armée?

Cependant, il fallait résoudre le problème à travers une réforme. Un questionnement fut évoqué : fallait-il continuer avec la même méthode ou il fallait-il l’adapter aux réalités actuelles, aux contingences modernes et les menaces de sécurités aujourd’hui.

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Ensuite, il  fallait connaitre les problèmes en face pour élaborer une politique de communication au sein des forces armées et mettre fin à l’antagonisme qui y régnait parce qu’il existait une cellule de communication au niveau du ministère de la Défense nationale et une cellule de communication à l’Etat-major Général.

Ces services se combattaient. Il fallait aussi équiper l’un ou l’autre et trouver une posture unique, une position administrative structurelle unique à travers laquelle allait fonctionner la communication pour qu’elle devienne efficace.

Ainsi est né, à travers la réforme, le Service de communication et d’Information des FARDC en 2013 dont le nouveau  lauréat a la direction.

Faire bon usage des NTIC dans les FARDC

Quant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, NTIC, l’auteur pense que l’on peut en faire un bon usage en faisant un travail de professionnel comme après à l’IFASIC : savoir vérifier l’information et la recouper avant la diffusion, afin d’éviter de tomber dans les dérives des réseaux sociaux qui n’ont pas de moralité, pas d’éthique et de déontologie : « Au niveau de l’armée, il faut investir les réseaux sociaux pour les contrôler. Nous avons mis en place un site Fardc.net dont l’un des objectifs est de combattre les intoxications, les fake news, le mensonge, etc. »

Innovation dans la communication militaire au sein des Fardc

Expert en communication depuis les années Mobutu où il avait investi la cellule de Communication de l’armée du Zaïre, le général Léon Richard Kasonga propose pour une bonne marche de la communication militaire au sein des FARDC, d’intégrer toutes les techniques actuelles de communication pour autant qu’il y ait une structure de contrôle qui met ensemble l’éthique, la déontologie et la morale. La communication au sein de forces armées doit passer par le respect des règlements de discipline et l’intégration dans la structure de communication de toutes les nouvelles technologies de l’information et de la communication à travers le département de NTIC, qui mène continuellement une étude de tous les moyens de communication tout en préservant l’essentiel qui est la sécurité et l’intégrité nationale.

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Le général Léon Richard Kasonga, face au jury

Mention « Très grande distinction, avec ovations du jury »

Après la défense, le jury a laissé le directeur de ce travail de haute portée nationale, le professeur Okomba, de donner ses points de vue. Celui-ci n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dire à l’assistance présent que ce travail qui n’a péché ni par le fond ni par la forme est original de par son sujet qui est le premier à être abordé dans cette institution depuis sa création : « poser un problème sur la communication dans l’armée est une première.  C’est un travail intermédiaire vers la théorisation et dont vous êtes le pionnier ».

In fine, le président du jury, le professeur Lino Pungi, a déclaré le travail recevable et après quoi une mention  très grande distinction a été accordée au général Léon Richard Kasonga Tshibangu, Chargé du service de communication et d’information au sein de Forces Armées de la République Démocratique du Congo, qui revient dans trois ans pour présenter « Théorie sur la communication militaire en RDC ».

Pleins succès !

Jacques Kalokola