Lamuka : le rappel des troupes

Lamuka est en difficulté et cherche à consolider son unité après le retrait d’Antipas Mbusa Nyamwisi. C’est à cet effet que la principale force de l’opposition va organiser une réunion cruciale le 20 juillet prochain à Lubumbashi autour de ses cinq leaders restant, à savoir, Moise Katumbi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito, Jean Pierre Bemba et Freddy Matungulu.

Cette rencontre est de tous les enjeux surtout quand on sait qu’il s’agit de l’avenir de cette plate-forme. C’est un signal fort pour dire à la face  du monde que malgré des clivages internes qui opposent ses leaders, Lamuka , principale force de l’opposition, reste encore débout et continue encore à tenir malgré le départ de Mbusa Nyamwisi.

 Le coordonnateur de cette plate-forme, Moise Katumbi, qui a convoquée cette réunion du présidium a annoncé trois points à l’ordre du jour : «Evolution de la situation politique, calendrier des activités et perspectives d’avenir, divers».

On s’attend à de grandes reformes au vu de la déclaration de Moise Katumbi à son arrivée le 20 mai 2019 en RDC par la ville de Lubumbashi, où il avait annoncé la possibilité d’amener les leaders de Lamuka chez l’actuel chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Si pour lui, c’est juste dans le cadre des échanges républicains, pour l’aile dure de Lamuka composée principalement de  Fayulu, Muzito et Matungulu, c’est une fuite en avant pour déstabiliser sa cohésion. Ce qui a laissé libre cours à des multiples supputations au sein de la population.

En plus, la correspondance de Martin Fayulu du 10 mai 2019 est très commentée par les médias. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et Fayulu s’en est sorti « flagellé »  de la part des adeptes de Moise Katumbi.

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Au-delà du faux semblant qui règle depuis le communiqué de Moise Katumbi du 06 juillet 2019, des fissures restent encore visibles au sein du groupe.

 Et il faut dire aujourd’hui que deux camps s’observent dans cette plate-forme : le camp des radicaux composé de Fayulu, Muzito et Matungulu et l’autre camp, dit des républicains modérés de Moise Katumbi et peut être aussi de Jean Pierre Bemba, qui a reconnu Félix comme président élu.

La réunion de Lubumbashi sera une occasion pour les cinq leaders de revenir sur leur premières amours, afin de sauver ce qui restent encore à sauver et surtout que le peuple compte plus sur cette dynamique pour libérer effectivement le pays.

Ainsi, cette réunion de Lubumbashi semble être le moment indiqué pour fixer les deux options qui restent : soit ils sauvent les meubles, soit ils persistent dans des contradictions, ce qui signera la désorientation de cet ensemble.

Jacques Kalokola