L’épidémie d’Ebola se propage entre méfiance et insécurité au Nord-Kivu

Selon une communication de MSF,  près de dix mois après le début de l’épidémie, le nombre de cas d’Ebola continue d’augmenter dans les zones touchées par le virus Ebola au Nord Kivu.

La population peine à se rendre dans les centres de traitement Ebola, accentuant ainsi le risque de propagation du virus dans le système de santé généraliste et traditionnel. Et bien que le nombre de nouveaux cas signalés soit déjà élevé, il est probable que ce nombre soit encore plus important.

D’autre part, le manque de confiance dont souffre le dispositif de réponse à Ebola et la détérioration de la situation sécuritaire ont entraîné la suspension de nombreuses activités liées à Ebola et réduit la capacité des équipes à se déplacer rapidement sur les lieux où des alertes ont été signalées afin d’investiguer et identifier les contacts. Les gens meurent chez eux ou dans des établissements de soins de santé généralistes.

Les corps présentent un risque important de transmission pour la communauté. Cette flambée ne pourra être endiguée sans le rétablissement d’un lien de confiance entre les équipes de la riposte et les populations affectées dont les sensibilités vis-à-vis de la gestion de leur santé doivent être davantage écoutées et prises en compte afin de susciter l’engagement des communautés aux côtés de la riposte Ebola.

A propos de la situation épidémiologique en date du 4 juin 2019
Selon les chiffres officiels, 2 025 cas ont été identifiés depuis le début de l’épidémie, dont 1 931 confirmés et 94 probables. 1 358 personnes sont décédées et 552 ont été guéries.

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Crédit photo: Karin Huster/MSF