Le président de la Rdc Félix Tshisekedi a appelé les journalistes à l’objectivité avant de recevoir en mains propres ce vendredi 3 mai à Kinshasa, le rapport annuel sur la situation de la liberté en Rdc, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, à Béatrice Hôtel.
Ce rapport publié par l’ong congolaise de défense des droits de la presse, Journaliste en danger (Jed), a été remis au chef de l’Etat par le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) Kasonga Tshilunde et le Secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi.
Bannir les contenus obscènes et injurieux des médias congolais
Dans son intervention à cette occasion, Félix Tshisekedi a dénoncé notamment une grande tendance à des contenus obscènes et injurieux produits par des congolais. Il a indiqué qu’il n’avait aucun problème avec le travail critique des journalistes, mais les a invités aussi à toujours y intégrer l’objectivité qu’il faut. « La presse doit être au service de sa déontologie. Le 4ème pouvoir, c’est le fait d’avoir des droits, d’être protégé, de parler librement et d’investiguer », face aux professionnels des médias, il a également affirmé que les journalistes ont aussi le devoir d’observer cette éthique et cette déontologie « qui vous permet d’exercer cette profession ».
Le président de la République qui estime par ailleurs que les réseaux sociaux représentent « une certaine menace et jettent un certain discrédit sur le métier des journalistes », exhorte la presse à travailler avec « conviction, mais surtout avec l’objectivité qui est la colonne vertébrale » de la profession.
Améliorer les conditions de travail des journalistes congolais
Félix Tshisekedi qui est le premier chef d’État congolais à prendre part à cette cérémonie, qui en est à sa 26 ème édition, a également promis d’améliorer les conditions des journalistes. « Nous allons améliorer vos conditions de travail », a-t-il déclaré. Pour y arriver, le président de la République promet de recevoir les délégués des journalistes pour en savoir un peu plus de ce qui doit être amélioré.
Pour sa part, le Secrétaire général de JED a présenté l’état de lieux de la liberté de la presse pendant les 100 jours de Félix Tshisekedi. A la question de savoir si pendant ces 100 jours il n’y a pas eu entrave à la liberté de la presse, le Secrétaire général de JED a répondu « non ». En effet, pendant cette période, JED a enregistré 37 cas d’atteintes à la liberté de la presse. A noter qu’à la même date, l’année passée cette organisation de défense des droits des médias, avait enregistré 44 cas.
Madona Wa Madona