“Jeune ze vieux” applaudit l’avènement d’un nouveau régime en RDC

Le mouvement citoyen Jeune ze vieux qui prône la mutualisation des compétences entre les jeunes et les séniors et encourage l’harmonie intergénérationnelle totalise deux ans d’existence dans deux mois. Son président, Serge Onyumbe Wedi, commente la marche de l’Etat et dresse le bilan de son mouvement. Interview.

Infocongo : Serge Onyumbe, bonjour. On entend et on voit de moins en moins votre mouvement Jeune ze vieux. Existe-t-il toujours ou plus du tout?

S.O : (Rire…) Quel serait l’objet de l’interview si nous n’existions plus. Je vous rétorque.
Le Mouvement Jeune ze vieux se porte très bien, et nous sommes en phase avec notre programme 2019 axé sur la promotion de l’école et la bonne gouvernance. 
200 élèves du primaire de l’école Amour du prochain à Masina ont bénéficié de la bourse scolaire Jeune ze Vieux et notre plaidoyer en faveur de la gratuité de l’école primaire reste un des piliers de notre action. En quatre mois, le mouvement Jeune ze vieux a effectué une dizaine d’activités, dont notamment, la visite consacrée aux filles de l’orphelinat Maman Suzanne située dans la commune de Kasavubu. Notre ambition n’est pas faire du bruit, mais plutôt d’apporter du changement. 

À ce jour restez-vous toujours un mouvement citoyen ou s’est-il mué en autre chose?

S.O : Cette question m’a toujours fait rire. Mais, c’est normal pour un pays où plus de 700 partis politiques fonctionnent souvent sans programme, ni vision de société. Vous ne faites que rapporter ici, l’image de la société congolaise. Je réponds : l’Asbl Jeune ze vieux ne s’est  pas muée en autre chose, encore moins en un parti politique. Notre mode de militantisme est assez singulier et c’est là notre force.  Jeune ze vieux prône la mutualisation d’expériences entre Jeunes et Vieux en RDC, afin d’assurer un passage de flambeau intergénérationnel. Cette mission citoyenne est à l’abri de l’usure du temps. Par conséquent, ne nous cherchez pas dans des transformations complaintes des structures, mais plutôt dans les résultats de notre action.
  
Vous en avez un peu parlé déjà mais, pouvez-vous rappeler ce qu’étaient déjà les objectifs de Jzv, et à ce jour y-a- t’il du nouveau?

S.O : Les objectifs jeune ze vieux , je viens d’en parler : promouvoir une mutualisation d’expériences entre Jeunes et Vieux en RDC. Nous sommes convaincus de la nécessité d’investir sur la qualité du congolais. Et cela passe par l’école. Notre  combat est donc intergénérationnel, car chacun doit apporter  sa contribution. D’où le sens de nos descentes sur terrain pour sensibiliser les  congolais, du lettré au lambda. Un travail de fourmis qui implique également le pouvoir public, gardien des institutions. 

Dans deux mois votre mouvement aura deux ans d’existence, quel bilan faites vous de Jzv?

S.O : Un bilan très positif quand on revoit le parcours. Aujourd’hui, présent dans cinq provinces en dehors de Kinshasa. Je suis convaincu que le meilleur est devant nous mais, il nous faut travailler.

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Serge Onyumbe Wedi, président de “Jeune ze Vieux”

En deux ans on a surtout entendu parler et vécu les actions fortes des mouvements comme Lucha. Eccha ou encore Filimbi. Et presque pas grand chose de Jzv. Pourquoi cette grande absence d’actions?

S. O : JZV ne sera jamais Lucha ni Filimbi. Nous ne sommes pas un mouvement de protestation mais plutôt une Asbl avec des objectifs spécifiques.  A chacun son combat. 

La Rdc a depuis quelques mois un nouveau président et un nouveau régime. Votre commentaire?
  
S.O : Une très bonne chose pour un État qui dégringolait et qui se complaisait du statu quo.  Le nouveau régime est le résultat d’une volonté populaire de voir les choses changer.  Il faut y travailler davantage  car  l’alternance qualitative et systématique sera la règle du jeu : des femmes et des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. 

C’est quoi le futur de Jeune ze vieux? Les objectifs à venir?


S.O : Faire des Congolais, des hommes et des femmes différents de par leur degré d’engagement pour le pays. Un mouvement qui rassemble des Congolais de toute part, sans distinction de sexe ni d’ethnies pour des intérêts communautaires. C’est aussi cela, le sens du slogan” le peuple d’abord “

Serge Onyumbe, je vous remercie.

Interview réalisée par Madona Madona