Aux USA, Félix Tshisekedi tacle Joseph Kabila

Poursuivant son opération de charme devant les officiels américains, le président Félix Tshisekedi en a profité pour donner un « coup en dessous de la ceinture » à son « partenaire politique », Joseph Kabila : « je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était en place ».

l’attaque frontale tant attendue?

Pour un tacle, c’en est un, et les yeux sont désormais tournés vers Joseph kabila et sa famille politique, qui ne vont pas tendre l’autre joue, après ce « coup bas », asséné à l’étranger. On savait que pour être autonome, Fatshi devait en arriver à une confrontation frontale avec son nouvel allié, et c’est une fois de plus en dehors des frontières nationales que le fils du « sphinx » de Limete a dégainé.

Cette phrase « assassine », sortie lors de la conférence de presse qu’il a tenue au Conseil sur les relations extérieures, à Washington, fait écho à une recommandation que lui auraient faite Emmanuel Macron et Uhuru Kanyatta, au mois de février à Nairobi, en marge de la conférence sur le Climat, dans la capitale Kenyane. Ses deux homologues français et Kenyan, lui auraient recommandé de prendre ses distances de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Félix tshisekedi et Joseph Kabila, lors de l’investiture de Tshisekedi

« Je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était en place (…). Ma présence ici interpelle les Etats-Unis à nous accompagner dans cette belle aventure et le plus longtemps possible. Sans cet appui, nous aurons des difficultés à nous en sortir ». Et de fait, Félix Tshisekedi aura effectivement du mal, avec un parlement acquis à la cause de son encombrant « partenaire », et des provinces dirigées par des membres du « système dictatorial » qu’il dénonce, la tâche ne sera pas des plus aisées. On se souviendra qu’après avoir suspendu l’installation du sénat pour soupçons de corruption lors du vote de ses membres, il est revenu sur sa décision, avant la clôture des enquêtes diligentées par la Procureur général de la République, juste après un rapport préliminaire.

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Trois mois après son investiture, il n’a toujours pas formé son gouvernement, dont le premier ministre sortira à n’en point douter du même « système dictatorial » qu’il veut déboulonner, comptant sur l’appui des américains. Et pourtant, on sait que seuls les intérêts guident la politique internationale des « yankees ». Que lui exigeront-ils en contre partie ? Wait and see…