S
e substituant aux agents de la police de circulation routière, un policier garde du corps tue un chauffeur de mini-bus dans un embouteillage. L’incident malheureux s’est produit sur l’avenue quatre-vingt jours à ma campagne, dans la commune de Ngaliema alors qu’un embouteillage monstre s’est invité vers 17 heures à Kinshasa.

Comme à l’accoutumée durant les heures de pointe, chacun voulait regagner sa maisonnée. Hélas, c’est alors que le démon de la désolation comme aiment bien le nommer les prédicateurs occasionnels à bord des bus communément appelés « esprit des morts » par les kinois, est venu semer la pagaille. D’après les témoins de ce triste événement, le chauffeur tué par un policier de garde d’un colonel cherchait comment se frayer un chemin pendant que le policier lui essayait comme agent de l’ordre de réguler la circulation pour laisser un passage à son supérieur. Devant le refus d’obtempérer du transporteur, le policier, sans la moindre hésitation ouvrira le feu à bout portant, tuant sur le coup le chauffeur et une cliente qui était assise juste derrière lui. Le policier réussira à prendre la fuite grâce à la jeep de son supérieur et pour se sauver.

Il faut noter que la circulation routière devient un casse-tête dans cette mégapole de plus de 11 millions d’âmes en perpétuel mouvement. Toutes les activités lucratives étant concentrées au centre-ville, le mouvement est logiquement à sens unique.

Cependant, au lieu de laisser la police routière travailler comme seule habilitée à régler et réguler la circulation routière, l’actuel commandant de la police ville de Kinshasa, Silvain Kasongo, vient de mettre une nouvelle unité qui a pour mission de traquer tout véhicule suspect. Cette unité reconnaissante par une bande verte sur l’uniforme occasionne de plus en plus des tracasseries et embouteillages, sans compter une mendicité sans précédent à laquelle se livrent ses membres, au vu et au su de tout le monde, même des autorités politico-administratives. La population très mécontente, pense que l’avenement d’un nouveau président n’a pas encore apporté un grand soulagement dans la vie quotidienne des congolais. Le changement devrait commencer par les petites choses à la base. Cependant, le patron de la police de Kinshasa promet de grands changements d’ici quelques jours.

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