Burundi - Infocongo https://infocongo.net La RDC en un clic ! Wed, 12 Jun 2024 12:04:51 +0000 fr-FR hourly 1 https://i0.wp.com/infocongo.net/wp-content/uploads/2019/03/cropped-Favicon-Infocongo-V2.png?fit=32%2C32&ssl=1 Burundi - Infocongo https://infocongo.net 32 32 217162782 Retard de paiement de la RDC pour le projet de chemin de fer Tanzanie-Burundi-RDC : Suminwa promet de régulariser la situation https://infocongo.net/2024/06/12/retard-de-paiement-de-la-rdc-pour-le-projet-de-chemin-de-fer-tanzanie-burundi-rdc-suminwa-promet-de-regulariser-la-situation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retard-de-paiement-de-la-rdc-pour-le-projet-de-chemin-de-fer-tanzanie-burundi-rdc-suminwa-promet-de-regulariser-la-situation Wed, 12 Jun 2024 11:58:45 +0000 https://infocongo.net/?p=87121 La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a révélé ce mercredi 12 juin 2024 un retard de paiement de la part de son pays concernant le projet de chemin de fer à écartement standard reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Ce retard met en péril l’avancement de cette initiative...

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La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a révélé ce mercredi 12 juin 2024 un retard de paiement de la part de son pays concernant le projet de chemin de fer à écartement standard reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Ce retard met en péril l’avancement de cette initiative majeure pour le développement régional.

Un projet d’envergure pour l’Afrique de l’Est

Le projet de chemin de fer Tanzanie-Burundi-RDC est un projet d’infrastructure crucial visant à relier les trois pays et à stimuler les échanges commerciaux dans la région de l’Afrique de l’Est. La section Uvira-Kindu, longue de 664 km, incombe à la RDC, pour un coût total de 2,5 millions de dollars.

Le Burundi déjà en avance

La Première ministre Suminwa a souligné que le Burundi a déjà honoré sa contribution d’un million de dollars, tandis que la RDC n’a pas encore versé sa part. Elle a toutefois promis que son gouvernement s’attaquerait à ce problème dans les prochains mois afin de permettre la poursuite des études de faisabilité.

Un appel à la mobilisation

Ce retard de paiement met en lumière la nécessité d’une mobilisation plus forte de la part des autorités congolaises pour concrétiser ce projet d’envergure. Le développement de ce chemin de fer est crucial pour le désenclavement des régions concernées, la création d’emplois et la promotion de l’intégration régionale.

Un nouveau souffle pour le projet ?

L’engagement de la Première ministre Suminwa de régulariser la situation suscite l’espoir d’une avancée significative dans les mois à venir. Le respect des engagements financiers par les parties prenantes est essentiel pour que ce projet d’infrastructure d’importance vitale prenne vie et contribue à la transformation économique de la région. Lire aussi : RDC : Suminwa et son gouvernement investis après une nuit de débats – Infocongo

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Kinshasa abrite la deuxième réunion du Comité de pilotage des projets de croissance agricole dans les Grands Lacs https://infocongo.net/2024/04/10/kinshasa-abrite-la-deuxieme-reunion-du-comite-de-pilotage-des-projets-de-croissance-agricole-dans-les-grands-lacs/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=kinshasa-abrite-la-deuxieme-reunion-du-comite-de-pilotage-des-projets-de-croissance-agricole-dans-les-grands-lacs Wed, 10 Apr 2024 14:39:48 +0000 https://infocongo.net/?p=85391 La croissance agricole est au coeur de la coopération entre la RDC et le Burundi. En effet, la deuxième réunion du Comité régional de pilotage (CORPIL) des projets de croissance agricole dans les Grands Lacs s’est ouverte mardi 9 avril 2024 à Kinshasa. Cette rencontre de deux jours vise à promouvoir la coordination et le...

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La croissance agricole est au coeur de la coopération entre la RDC et le Burundi. En effet, la deuxième réunion du Comité régional de pilotage (CORPIL) des projets de croissance agricole dans les Grands Lacs s’est ouverte mardi 9 avril 2024 à Kinshasa. Cette rencontre de deux jours vise à promouvoir la coordination et le pilotage des projets agricoles dans la région, ainsi qu’à faciliter l’échange de meilleures pratiques entre les parties prenantes.

Les objectifs de la réunion sont : lavalidation du plan d’actions et du budget de la coordination régionale, approbation des modalités de mise en place de la plateforme de connaissance de la CEPGL, le renforcement de la collaboration entre le Burundi et la RDC dans le domaine agricole, et la promotion de l’intégration régionale à travers le développement agricole.

Déclarations clés

José Mpanda, Ministre congolais de l’Agriculture : « Cette réunion permettra de promouvoir la coordination et le pilotage des projets agricoles dans les Grands Lacs, et de faciliter l’échange de meilleures pratiques pour une meilleure réalisation des objectifs et une contribution à l’intégration régionale. »

Niyungeko de Emmanuel, Représentant du Ministre burundais de l’Agriculture : « La validation du plan d’actions et du budget permettra à la CEPGL de réaliser sa mission de facilitation des activités régionales. La plateforme de connaissance permettra aux chercheurs de partager leurs résultats de recherche. »

Herman Tuyaga, Secrétaire exécutif de la CEPGL : « La plaine de la Ruzizi est une zone privilégiée de production agro-pastorale et d’échanges économiques. La CEPGL est bien indiquée pour assurer le rôle de coordination dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement de la Plaine de la Ruzizi (SDAR). »

Portée du programme

Le programme couvre les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika en RDC, ainsi que le Grand Equateur. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, à accroître les revenus des agriculteurs et à promouvoir le développement rural.

Epis de mais
Epis de mais

Pour rappel, le 29 février dernier, les ministres de l’Agriculture du Burundi et de la RDC ont signé un Protocole d’entente visant à faciliter les échanges entre les deux pays dans le cadre du volet Intégration Régionale du PICAGL et du PRDAIGL.

Signalons que la deuxième réunion du CORPIL est une étape importante dans la consolidation de la coopération entre le Burundi et la RDC dans le domaine agricole. Le programme a le potentiel de contribuer significativement au développement économique et social de la région des Grands Lacs. Lire aussi : Innoss’B s’associe au PAM pour lutter contre l’insécurité alimentaire et l’éducation en RDC – Infocongo

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Luanda abrite une réunion de sécurité cruciale pour la RDC https://infocongo.net/2024/03/22/luanda-abrite-une-reunion-de-securite-cruciale-pour-la-rdc/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=luanda-abrite-une-reunion-de-securite-cruciale-pour-la-rdc Fri, 22 Mar 2024 13:13:50 +0000 https://infocongo.net/?p=84702 Le 22 mars 2024, Luanda, la capitale angolaise, a été le théâtre d’une réunion de haute importance sur la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre, à laquelle ont participé des représentants de haut niveau de la RDC, de l’Angola, de la Zambie, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de...

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Le 22 mars 2024, Luanda, la capitale angolaise, a été le théâtre d’une réunion de haute importance sur la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre, à laquelle ont participé des représentants de haut niveau de la RDC, de l’Angola, de la Zambie, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de la Tanzanie et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), visait à trouver des solutions durables aux conflits qui ravagent la région depuis plusieurs années.

Les représentants de l’Angola à la réunion (ph droits tiers)

La réunion de Luanda visait à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions prises lors des précédents sommets et réunions sur la sécurité dans la région ; identifier les obstacles qui freinent la pacification de l’est de la RDC, définir des stratégies concrètes pour neutraliser les groupes armés et rétablir la sécurité dans la région, et enfin, renforcer la collaboration entre les pays de la région pour une approche commune et durable de la crise. Lire aussi : Rencontre diplomatique entre João Lourenço et Paul Kagame à Luanda

Points saillants de la réunion de Luanda

Les participants ont réaffirmé leur engagement à respecter l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Ils ont condamné les actions des groupes armés et ont appelé à leur désarmement immédiat et inconditionnel., tandis qu’un accent particulier a été mis sur la nécessité de renforcer les mécanismes de surveillance et de vérification du cessez-le-feu.

Christophe Lutundula Apala, ministre des Affaires étrangères de la RDC (ph droits tiers)

La réunion a également appelé à la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre des programmes de développement dans l’est de la RDC.

Réaffirmer l’engagement des pays de la région pour une paix durable

La réunion de Luanda a permis de réaffirmer l’engagement des pays de la région à trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. La mise en œuvre effective des décisions prises et la collaboration étroite entre les parties prenantes seront essentielles pour garantir la paix et la stabilité dans cette région meurtrie.

Notons qu’en marge de la réunion, des rencontres bilatérales ont eu lieu entre les chefs d’État et de gouvernement présents. La société civile et les organisations internationales ont également été consultées pour apporter leurs contributions.

Le ministre Rwandais des Affaires étrangères (ph droits tiers)

Un suivi régulier de la mise en œuvre des décisions prises à Luanda sera effectué, et un nouveau sommet est prévu dans les prochains mois pour évaluer les progrès réalisés et prendre de nouvelles mesures si nécessaire.

L’espoir de paix

La réunion de Luanda a été une étape importante dans la recherche d’une paix durable dans l’est de la RDC. La population de la région, qui a tant souffert, aspire à un avenir meilleur. La communauté internationale se doit de soutenir les efforts des pays de la région pour que cet espoir devienne réalité.

Pour rappel, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC est particulièrement préoccupante. Des groupes armés, dont le M23, sèment la terreur et la violence parmi les populations civiles, provoquant des déplacements massifs et des violations des droits humains. La recrudescence des attaques et l’instabilité persistante ont créé une crise humanitaire de grande ampleur.

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Le Stratagème du Cheval de Troie : Histoire et applications modernes (Tribune libre de Willy Carlos Mpete) https://infocongo.net/2024/03/06/le-stratageme-du-cheval-de-troie-histoire-et-applications-modernes-tribune-libre-de-willy-carlos-mpete/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-stratageme-du-cheval-de-troie-histoire-et-applications-modernes-tribune-libre-de-willy-carlos-mpete Wed, 06 Mar 2024 12:08:14 +0000 https://infocongo.net/?p=84302 Par Willy Carlos MPETE L’histoire nous rapporte un stratagème militaire astucieux qui permit aux Grecs de s’emparer de la ville de Troie après de longues années de siège infructueux. Il s’agit du célèbre stratagème du cheval de Troie, inventé selon la légende par Ulysse.  Confrontés à une cité fortifiée qu’ils ne parvenaient pas à prendre...

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Par Willy Carlos MPETE

L’histoire nous rapporte un stratagème militaire astucieux qui permit aux Grecs de s’emparer de la ville de Troie après de longues années de siège infructueux. Il s’agit du célèbre stratagème du cheval de Troie, inventé selon la légende par Ulysse. 

Confrontés à une cité fortifiée qu’ils ne parvenaient pas à prendre d’assaut malgré dix ans de combat, les Grecs eurent l’idée de construire un immense cheval de bois. Des guerriers furent dissimulés à l’intérieur tandis que le reste de l’armée faisait semblant de lever le camp. Les Troyens, croyant à une retraite de l’ennemi, firent entrer le cheval dans leur ville en signe de victoire. 

Mais durant la nuit, les soldats grecs sortirent du cheval et ouvrirent les portes de la cité à leurs compatriotes, piégeant les Troyens. La ville fut mise à sac. Bien que son historicité soit débattue, ce stratagème rusé est entré dans la légende comme un exemple d’astuce militaire.

Applications modernes du stratagème

Le stratagème du cheval de Troie, devenu célèbre dans le monde entier à travers l’épopée d’Homère, a trouvé écho durant les temps modernes dans des domaines aussi variés que la politique, l’économie ou l’informatique.

  • En politique, on parle de “cheval de Troie” pour désigner une ruse visant à dissimuler ses véritables intentions sous couvert de diplomatie. L’invasion militaire directe étant prohibée, certains États n’hésitent pas à soutenir secrètement des rebelles ou des groupes dissidents afin d’affaiblir leurs voisins de l’intérieur.
  • En économie, le terme désigne parfois une prise de contrôle déguisée d’une entreprise via des actions dilutives ou des acquisitions masquées de petites sociétés. 
  • Dans le domaine informatique, un “cheval de Troie” ou Trojan désigne aujourd’hui un logiciel malveillant dissimulé dans un programme légitime dans le but d’accéder à des informations sensibles ou de prendre le contrôle d’un ordinateur à l’insu de son utilisateur.
  • Ainsi le stratagème militaire antique continue-t-il de faire écho de nos jours à travers des applications multiples, révélant sa modernité et son actualité.

Les nouvelles formes de « colonisation » de l’Afrique

De la même manière, l’Afrique a pu être la cible, depuis la décolonisation, de nouvelles formes plus subtiles de mainmise sur ses richesses naturelles. Plutôt que le recours à la force, certains États ou multinationales ont eu recours à des “chevaux de Troie” diplomatiques et économiques pour tirer profit du sous-sol africain. 

  • Contrairement à une occupation militaire directe, inacceptable aujourd’hui tant elle rappellerait l’ère coloniale, des partenariats techniques ou des programmes d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales peuvent permettre d’accaparer progressivement les matières premières africaines tout en maintenant une apparence de souveraineté des États.
  • Des ONG ou experts locaux peuvent également servir de “cheval de Troie” en infiltrant la société civile ou les pouvoirs publics de certains pays riches en ressources afin d’orienter leur politique vers une exploitation minière toujours plus lucrative pour les intérêts étrangers.
  • En somme, bien des exemples montrent que l’Afrique demeure la cible de nouvelles formes de mainmise et de dépossession de ses immenses richesses naturelles, par le biais de stratagèmes plus subtils visant à occulter les véritables enjeux de pouvoir et d’influence derrière une façade de coopération.

Le cas de la République démocratique du Congo

Un cas emblématique est celui de la République Démocratique du Congo (RDC), dont le sous-sol recèlerait des ressources parmi les plus importantes du continent africain. 

  • Après la chute du régime de Mobutu Sese Seko, renversé en 1997 à la faveur de la rébellion soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, ceux-ci sont soupçonnés d’avoir poursuivi des visées annexionnistes sur une partie de l’Est du territoire congolais riche en minerais. 

Sous couvert de soutenir le nouveau pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, ils auraient en réalité cherché à installer des hommes à eux dans les institutions politiques et l’armée congolaise, afin de contrôler l’exploitation minière dans la région. Cet exemple illustre l’utilisation de la rébellion comme “cheval de Troie” pour infiltrer un pays cible et étendre son influence.

  • D’un autre côté, la communauté internationale s’est empressée d’exiger la promulgation d’un nouveau code minier favorable aux majors internationales. Permettant une exploitation sans entrave des ressources naturelles du pays exsangue, ce texte légal a pu être assimilé à un “cheval de Troie” ouvrant grand les portes du sous-sol congolais.

L’établissement de nouvelles formes de dépendance

  • Au-delà de la conquête des richesses, les “chevaux de Troie” viseraient aussi à maintenir les pays africains dans un état de dépendance qui empêcherait leur développement autonome.
  • Ainsi, les programmes d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales ont-ils pu apparaître comme une forme déguisée de colonisation économique, contraignant les États bénéficiaires à ouvrir leurs marchés et à privatiser leurs entreprises publiques selon les canons néolibéraux, au risque d’accroître leur endettement à long terme. 
  • De même, une aide au développement trop importante, de la part d’ONG ou de fondations, comporterait le risque de voir émerger une “société civile” dépendante de subsides extérieurs et donc potentiellement malléable par leurs bailleurs de fonds. Ce type d’aide pourrait dès lors servir d’outil d’influence politique déguisé.
  • Enfin, le recours massif à des “experts internationaux” de longue durée, dénoncé autrefois par Mobutu, n’aurait-il pas aussi pu couvrir des logiques d’ingérence plus ou moins occultes ? En s’immisçant durablement dans l’appareil d’État des pays aidés, ces experts ne chercheraient-ils pas à en orienter les politiques publiques selon les vœux des pays donateurs ?
  • Ainsi se pose la question des arrière-pensées cachées derrière certaines formes d’aide et de coopération présentées comme désintéressées.

Le dépeçage programmé de la RDC ?

  • Dans le cas de la RDC, l’analyse laisse entrevoir un scénario inquiétant de dépeçage programmé du géant africain, par le jeu habile de plusieurs “chevaux de Troie”.
  • D’un côté, le Rwanda et l’Ouganda ont su habilement se servir du prétexte de renverser un dictateur pour s’immiscer dans les affaires congolaises, via leurs relais au sein de l’AFDL puis du pouvoir de Kabila. Leur objectif inavoué serait de mettre la main sur une manne minière stratégique.

De l’autre, la communauté internationale a exercé des pressions pour faire adopter un code minier favorable aux multinationales. Sous couvert de relancer l’économie, cette mesure légale ouvre en réalité un accès sans limites au sous-sol congolais.

Entre ces deux mouvements antagonistes, l’État congolais se retrouve progressivement vidé de sa souveraineté sur ses richesses et sur une partie de son territoire. 

Pire, cette mainmise risque d’attiser de nouvelles convoitises et d’alimenter une guérilla sans fin dans la région des Grands Lacs, victime désignée d’appétits voraces et d’ambitions géostratégiques rivales.

La nécessaire réappropriation des ressources nationales

Face à ce sombre tableau, comment la RDC et les autres pays africains ciblés pourraient-ils se prémunir contre de telles inerties ?

  • Tout d’abord, il leur faudrait reconquérir une réelle souveraineté sur leurs richesses naturelles, en renégociant les termes des contrats miniers conclus dans la précipitation, et en reprenant progressivement le contrôle des sociétés d’exploitation implantées sur leur sol. 
  • Ensuite, un effort devrait être mené pour diminuer la dépendance à l’aide extérieure, qu’elle vienne des institutions de Bretton Woods ou d’ONG parfois plus soucieuses de leurs propres intérêts que du développement durable des populations. Il s’agirait de trouver des sources de financement alternatives moins assujetties à des conditionnalités politiques.
  • Enfin, un renforcement des capacités de l’État et une meilleure gouvernance des ressources minières seraient nécessaires pour tarir les appétits de voisins peu scrupuleux. La constitution d’organismes de contrôle indépendants et transparents jouerait aussi un rôle dissuasif contre la corruption.
  • Bref, c’est par une véritable réappropriation de leur destin que les pays africains pourraient espérer se prémunir contre le jeu habile des “chevaux de Troie” et reconquérir leur pleine souveraineté.

La manipulation des conflits identitaires

Outre l’accaparement des richesses, certains “chevaux de Troie” viseraient aussi à déstabiliser les pays cibles en alimentant les fractures identitaires.

  • Au Rwanda, au Burundi ou en RD Congo, on a pu assister à l’instrumentalisation politique et militaire des antagonismes historiques entre Hutus et Tutsis. Sous couvert de soutenir tel ou tel camp, des puissances rivales ont pu attiser les braises du conflit interethnique afin d’affaiblir durablement la région.
  • De même, en Irak, en Syrie ou en Libye, le financement discret de groupes rebelles ou djihadistes a parfois pu servir de levier de déstabilisation pour affaiblir des régimes gênants. Sous le masque de la révolution, ces “chevaux de Troie” idéologiques minent en réalité l’unité et la souveraineté nationale. 
  • En Afrique toujours, certaines ONG défendant des minorités ou propageant des idéologies controversées sont suspectées de servir certains agendas géopolitiques, en alimentant les tensions communautaires.

Ainsi, derrière le discours des droits de l’homme, certains acteurs n’hésitent plus à attiser les braises des conflits ethnoreligieux pour affaiblir des nations indociles ou défendre leurs intérêts stratégiques. Un usage pervers des fractures identitaires qui gangrène la paix dans de nombreuses régions du monde.

La course aux matières premières de demain

Or, l’Afrique centrale et australe regorgerait de gisements prometteurs dans ces domaines. La RDC notamment détiendrait d’immenses réserves en coltan, cobalt ou lithium. 

Diamants
Diamants non taillés

On comprend dès lors l’empressement de certaines puissances, comme la Chine, à tisser des liens étroits avec les pays détenteurs de ces métaux convoités, par le biais d’investissements massifs dans les infrastructures minières et énergétiques. 

  • Sous couvert de partenariats “gagnant-gagnant”, des “chevaux de Troie” économiques et financiers se mettent donc discrètement en place pour verrouiller l’accès à ces ressources de demain, au risque d’asservir durablement leurs pays hôtes.
  • Face à cet enjeu crucial, l’Afrique devra faire preuve d’une vigilance accrue et d’une plus grande solidarité interétatique pour ne pas se trouver en situation de faiblesse dans les négociations à venir sur le partage des fruits de son sous-sol.
Coltan exploité illégalement par le Rwanda en RDC (Ph. droitsbters)
Coltan exploité illégalement par le Rwanda en RDC (Ph. droitsbters)

Vers une géopolitique africaine du 21ème siècle

Au total, l’analyse des multiples “chevaux de Troie” visant le continent africain invite à repenser en profondeur ses liens avec le reste du monde.

  • Il lui faut développer une stratégie commune de défense de ses intérêts fondamentaux, qu’il s’agisse de souveraineté nationale, d’indépendance économique ou d’unité politique interne. 
  • Cela suppose de renforcer les coopérations Sud-Sud tout en cultivant une fermeté nouvelle face aux ingérences. Seule une Afrique unie et déterminée pourra résister aux pressions et rééquilibrer les rapports de force à son avantage.
  • Les pays africains devront aussi opérer un sursaut démocratique en luttant résolument contre la corruption endémique et le non-respect des principes de bonne gouvernance. Car c’est dans la faiblesse de leurs institutions que prospèrent bien des “chevaux de Troie” hostiles.

Enfin, le renforcement des capacités étatiques en matière de souveraineté stratégique, notamment dans les domaines de la défense, du renseignement ou de la cybersécurité, apparaît comme une nécessité pour contrer les velléités expansionnistes ou les sabotages informationnels. 

Seul un tel sursaut permettra à l’Afrique de redevenir maître de son destin au 21ème siècle. Lire aussi : Pourquoi les États-Unis et le Royaume-Uni continuent-ils à soutenir le Rwanda malgré les crimes en RDC ? – Infocongo

Willy CARLOS MPETE

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RDC : La SADC réaffirme sa détermination à pacifier l’est du pays https://infocongo.net/2024/03/03/rdc-la-sadc-reaffirme-sa-determination-a-pacifier-lest-du-pays/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rdc-la-sadc-reaffirme-sa-determination-a-pacifier-lest-du-pays Sun, 03 Mar 2024 12:33:24 +0000 https://infocongo.net/?p=84255 Les chefs des forces de défense de la SADC et du Burundi ont réaffirmé leur engagement à ramener la paix dans l’est de la RDC, en proie à l’activisme du groupe rebelle M23. Cinq chefs d’état-major des pays membres de la SADC (Afrique du Sud, Malawi, Tanzanie, RDC) et du Burundi se sont réunis à...

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Les chefs des forces de défense de la SADC et du Burundi ont réaffirmé leur engagement à ramener la paix dans l’est de la RDC, en proie à l’activisme du groupe rebelle M23.

Cinq chefs d’état-major des pays membres de la SADC (Afrique du Sud, Malawi, Tanzanie, RDC) et du Burundi se sont réunis à Goma les 1er et 2 mars pour évaluer les opérations conjointes en cours dans le cadre de la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC).

Renforcement des troupes et nouvelles stratégies

À l’issue de la rencontre, les chefs militaires ont promis de renforcer les troupes de la SAMIDRC et de mettre en place de nouvelles stratégies pour imposer la paix dans la région.

Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole militaire des FARDC, a déclaré :

« Il a été question d’évaluer l’évolution des opérations sur le terrain et de peaufiner les stratégies pour les renforcer. »

« Leur présence à Goma est un signal fort qui annonce l’engagement et la détermination de la SADC et du Burundi aux côtés de la RDC, pour le retour de la paix dans sa partie orientale. »

Pour rappel, la mission de la SAMIDRC a été déployée le 15 décembre 2023 pour soutenir le gouvernement congolais dans ses efforts de pacification.

Le M23 quant à lui, est un groupe rebelle actif dans l’est de la RDC depuis 2012. Lire aussi : Réunion tripartie à Addis-Abeba pour le déploiement des troupes de la SAMIRDC en RDC

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Goma : réunion stratégique des chefs militaires de la RDC, d’Afrique du Sud, du Burundi, du Malawi et de la Tanzanie https://infocongo.net/2024/03/01/goma-reunion-strategique-des-chefs-militaires-de-la-rdc-dafrique-du-sud-du-burundi-du-malawi-et-de-la-tanzanie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=goma-reunion-strategique-des-chefs-militaires-de-la-rdc-dafrique-du-sud-du-burundi-du-malawi-et-de-la-tanzanie Fri, 01 Mar 2024 12:39:54 +0000 https://infocongo.net/?p=84222 Les chefs des forces de défense des pays contributeurs à la Force régionale de la SADC en RDC (SADC-FSR) et les chefs d’état-major général des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se sont réunis à Goma jeudi 29 février 2024. Objectif : renforcer la lutte contre le M23 Accueillis par le lieutenant-général...

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Les chefs des forces de défense des pays contributeurs à la Force régionale de la SADC en RDC (SADC-FSR) et les chefs d’état-major général des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se sont réunis à Goma jeudi 29 février 2024.

Objectif : renforcer la lutte contre le M23

Accueillis par le lieutenant-général Fall Sikabwe, coordonnateur des opérations Nour Kivu et de Kivu, le général-major Peter Chirimwami, gouverneur militaire ad intérim du Nord-Kivu, et le général-major Monwabisi Dyakopu, commandant de la SADC-FSR, ces hauts responsables militaires d’Afrique du Sud, du Burundi, du Malawi, de la Tanzanie et de la RDC se pencheront sur l’élaboration de stratégies visant à éradiquer le groupe rebelle M23, soutenu par l’armée rwandaise.

De G à D, Généal Fall Sikabwe (FARDC) et général-major Monwabisi Dyakopu, commandant de la SADC-FSR (Ph droits tiers)

Une série de rencontres pour une réponse concertée

Cette réunion s’inscrit dans la continuité d’une série de consultations tenues dans le but de trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.

Le 25 février, en marge des obsèques du président namibien Hage Geingob à Windhoek, en Namibie, le président Félix Tshisekedi a participé à une réunion des pays contributeurs de la SADC-FSR, élargie au Burundi. Cette rencontre a permis aux chefs d’Etat présents, dont Lazarus Chakwera du Malawi, Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud et Évariste Ndayishimiye du Burundi, de réaffirmer leur engagement à soutenir la RDC dans sa lutte contre les groupes armés.

Le 18 février dernier, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les présidents Tshisekedi, Ramaphosa et Ndayishimiye s’étaient déjà entretenus sur le déploiement de la SADC-FSR dans l’est de la RDC.

Vers une intensification des efforts

La réunion de Goma s’annonce donc comme une étape cruciale dans la consolidation des efforts régionaux pour neutraliser le M23 et restaurer la paix dans l’est de la RDC.

Signalons qu’en définitive, les points clés de la réunion étaient l’élaboration de stratégies pour renforcer la lutte contre le M23, la concertation entre les pays contributeurs à la SADC-FSR, la réaffirmation de l’engagement à soutenir la RDC et enfin la détermination à restaurer la paix dans l’est de la RDC. Lire aussi : Le Rwanda conteste le soutien de l’ONU à la force de la SADC en RDC et saisit le Conseil de Sécurité – Infocongo

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Réunion tripartie à Addis-Abeba pour le déploiement des troupes de la SAMIRDC en RDC https://infocongo.net/2024/02/18/reunion-tripartie-a-addis-abeba-pour-le-deploiement-des-troupes-de-la-samirdc-en-rdc/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=reunion-tripartie-a-addis-abeba-pour-le-deploiement-des-troupes-de-la-samirdc-en-rdc Sun, 18 Feb 2024 12:10:02 +0000 https://infocongo.net/?p=83928 Une réunion tripartite a eu lieu entre les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud et Evariste Ndayishimiye du Burundi, à Addis-Abeba dimanche 18 février pour parler du déploiement des troupes de la SADC (SAMIDRC) dans l’Est congolais. Les trois Chefs d’État ont discuté de la coordination des actions sur...

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Une réunion tripartite a eu lieu entre les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud et Evariste Ndayishimiye du Burundi, à Addis-Abeba dimanche 18 février pour parler du déploiement des troupes de la SADC (SAMIDRC) dans l’Est congolais.

Les trois Chefs d’État ont discuté de la coordination des actions sur le terrain. L’Afrique du Sud et le Burundi sont parmi les pays qui fournissent des troupes à la SAMIDRC.

Cette réunion fait suite à la mort de deux soldats sud-africains, le Capitaine Simon Mkhulu Bobe et le Caporal-chef Irven Thabang Semon, tombés au Nord-Kivu le 14 février 2024. Les deux militaires, affectés au 1er Bataillon d’Infanterie Sud-Africain, étaient en mission avec le 2e Bataillon d’Infanterie Sud-Africain. Les trois soldats blessés sont encore à l’hôpital et leur état est stable. D’après les FARDC, ces hommes ont été victimes d’un tir de l’armée rwandaise. Il faut rappeler que Kigali est contre le déploiement de cette force de la SADC.

Hommage aux soldats Sud-Africains de la SAMIRDC morts en RDC
Hommage aux soldats Sud-Africains de la SAMIRDC morts en RDC (Ph. AFP)

En outre, le mini-sommet des Chefs d’État sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est achevé ce samedi à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Président João Lourenço a vu séparément les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

La médiation angolaise se poursuivra à Luanda

Le Président angolais, qui a initié ces travaux, a promis de continuer sa médiation à Luanda, en Angola, avec chacun des acteurs.

Pour rappel, l’armée rwandaise a tiré sur les soldats sud-africains qui faisaient partie de la force de la SADC (SAMIDRC) déployée dans l’Est de la RDC parce qu’il considère cette force comme une menace pour sa sécurité et ses intérêts dans la région. En effet, le Rwanda est accusé de profiter du chaos dans l’Est de la RDC pour piller ses ressources minières et renforcer son influence politique dans la région des Grands Lacs africains.

Notons que ce n’est pas la première fois que l’armée rwandaise utilise des armes lourdes contre les forces de la SADC et de l’ONU dans l’Est de la RDC. Selon un document interne de l’ONU, l’armée rwandaise a tiré au moins un missile sol-air sur un drone d’observation de l’ONU le 7 février 2024, sans l’atteindre. Le document affirme que le véhicule blindé qui a lancé le missile était rwandais et qu’il se trouvait dans une zone contrôlée par le M23. Lire aussi : Un drone Rwandais tire un obus sur l’aéroport de Goma et endommage un avion militaire – Infocongo

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Le chef de l’État burundais en visite à Kinshasa pour discuter de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba https://infocongo.net/2024/02/14/le-chef-de-letat-burundais-en-visite-a-kinshasa-pour-discuter-de-laccord-cadre-daddis-abeba/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-chef-de-letat-burundais-en-visite-a-kinshasa-pour-discuter-de-laccord-cadre-daddis-abeba Wed, 14 Feb 2024 12:01:10 +0000 https://infocongo.net/?p=83823 Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a effectué une visite officielle à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), où il a été accueilli par son homologue congolais, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union Africaine, mardi soir 13 février 2024. D’après le communiqué de presse, signé par Gatoni Rosine, la porte-parole...

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Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a effectué une visite officielle à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), où il a été accueilli par son homologue congolais, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union Africaine, mardi soir 13 février 2024.

Les présidents Evariste Ndayishimiye du Burundi et Félix Tshisekedi de la RDC à Kinshasa

D’après le communiqué de presse, signé par Gatoni Rosine, la porte-parole de la présidence, le président Ndayishimiye a eu des « consultations en tant que président du Mécanisme de suivi de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région ». « Le Président Burundais S.E @GeneralNeva (NDLR : Evariste Ndayishimiye) a reçu un accueil très cordial de la part de son frère et ami le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au Palais résidentiel de la Cité de l’Union Africaine ce soir du 13/2 », peut-on lire sur le compte X de la présidence burundaise.

L’Accord-cadre d’Addis Abeba, signé le 24 février 2013 par 11 pays et quatre organisations internationales et régionales, à savoir les Nations-Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC), vise à promouvoir la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Cet accord avait fait naître l’espoir d’une amélioration de la situation après des décennies de violences, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans l’est de la RDC, mais hélas, 10 ans plus tard, la région reste toujours en proie à l’insécurité. Cette rencontre se déroule dans un contexte de tensions entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Evariste Ndayishimiye.

Les trois dirigeants se reprochent mutuellement de soutenir des groupes armés pour déstabiliser leur voisin. Paul Kagame accuse Félix Tshisekedi de soutenir et de collaborer avec les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) pour menacer son pays. Evariste Ndayishimiye accuse Paul Kagame de soutenir le Red Tabara (Résistance pour un État de Droit au Burundi) et Félix Tshisekedi accuse Paul Kagame de soutenir les rebelles du M23 qui causent des ravages dans l’est de la RDC. Lire aussi : Grands-lacs : le Burundi ferme ses frontières avec le Rwanda – Infocongo

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Grands-lacs : le Burundi ferme ses frontières avec le Rwanda https://infocongo.net/2024/01/11/grands-lacs-le-burundi-ferme-ses-frontieres-avec-le-rwanda/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=grands-lacs-le-burundi-ferme-ses-frontieres-avec-le-rwanda Thu, 11 Jan 2024 20:54:13 +0000 https://infocongo.net/?p=83412 Le Burundi a fermé ses frontières terrestres avec le Rwanda ce jeudi 11 janvier 2024, à cause du « mauvais voisinage de Paul Kagame ». Le président burundais, accuse le Rwanda d’héberger tous les ennemis du Burundi et de soutenir les rebelles qui mènent des attaques contre son pays. En effet, cette décision a été...

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Le Burundi a fermé ses frontières terrestres avec le Rwanda ce jeudi 11 janvier 2024, à cause du « mauvais voisinage de Paul Kagame ».

Le président burundais, accuse le Rwanda d’héberger tous les ennemis du Burundi et de soutenir les rebelles qui mènent des attaques contre son pays. En effet, cette décision a été prise quelques jours après que le président burundais Évariste Ndayishimiye a accusé le Rwanda d’héberger, de financer et d’armer les rebelles burundais du RED-Tabara, responsable d’une attaque qui avait fait une vingtaine de victimes civiles à Gatumba, à la frontière commune avec la RDC. C’est un coup dur pour les relations entre les deux pays, qui sont déjà tendues depuis plusieurs années.

Paul Kagame président du Rwanda
Paul Kagame président du Rwanda, le voisin difficile

C’est est un coup dur pour les relations entre les deux pays, qui sont déjà tendues depuis plusieurs années. Par ailleurs, certains congolais pensent que la République démocratique du Congo, qui partage aussi une frontière avec le Rwanda, devrait suivre l’exemple du Burundi.

Le président congolais, Félix Tshisekedi, a lui-même à maintes reprises accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, qui mènent des attaques dans l’est de la RDC.

Selon Kakule Patient, habitant de Goma, la fermeture des frontières entre la RDC et le Rwanda serait aussi un moyen de faire pression sur le Rwanda pour qu’il change son comportement. Elle est également un moyen de protéger la sécurité des deux pays.

Impacts de la fermeture des frontières

Notons cependant que la fermeture des frontières entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda aurait des impacts variés : impact sur le commerce transfrontalier : La fermeture des frontières aurait un impact significatif sur le commerce transfrontalier. En effet, les petits commerçants et les transporteurs seraient particulièrement touchés.

Impact sur les populations locales : Les populations rurales qui franchissent souvent la frontière pour leurs activités agricoles seraient affectées par la fermeture.

Impact sur les relations diplomatiques : La fermeture des frontières exacerberait les tensions diplomatiques entre les pays alors qu’elles déjà exécrables.

Impact sur la sécurité : La fermeture des frontières peut avoir des implications en matière de sécurité. Par exemple, des incidents tels que des blocages de convois du contingent burundais de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine (EAC) par le M23 ont perturbé le ravitaillement en vivres à Kitshanga et Mweso.

Notons que le gouvernement rwandais a déclaré que cette décision restreindra la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et viole les principes de coopération régionale et d’intégration de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Il est important de noter que l’impact de la fermeture des frontières peut varier en fonction de nombreux facteurs, y compris la durée de la fermeture, les relations diplomatiques entre les pays concernés, et les mesures prises par les gouvernements pour atténuer l’impact de la fermeture. Lire aussi : Félix Tshisekedi toujours contre le M23 a martelé à New-York sa détermination à protéger la RDC des ambitions du Rwanda

Amour Imani Christian

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A Bujumbura, les dirigeants d’Afrique de l’Est appellent au « cessez-le-feu immédiat » dans le conflit RDC-M23 https://infocongo.net/2023/02/04/a-bujumbura-les-dirigeants-dafrique-de-lest-appellent-au-cessez-le-feu-immediat-dans-le-conflit-rdc-m23/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-bujumbura-les-dirigeants-dafrique-de-lest-appellent-au-cessez-le-feu-immediat-dans-le-conflit-rdc-m23 Sat, 04 Feb 2023 20:18:05 +0000 https://infocongo.net/?p=79302 Les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Est ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette réunion des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est...

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Les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Est ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Cette réunion des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC, constituée de sept pays) à Bujumbura, la capitale du Burundi, intervenait en pleine recrudescence des violences dans l’est de l’immense nation d’Afrique centrale.

Félix Tshisekedi accueilli par son homologue du Burundi, Evariste Ndayishimiye

Les dirigeants ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers », dans un communiqué publié à l’issue du sommet.

Les présidents de RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame ont participé à la réunion, sachant que Kinshasa a régulièrement accusé Kigali de soutenir les rebelles du M23.

Feuille de route de Luanda ignorée

« Les discussions devraient se concentrer sur l’évaluation de la feuille de route de Luanda qui exigeait le retrait effectif et définitif des troupes du M23/RDF (Forces de défense rwandaises) des zones occupées avant le 15 janvier », avait déclaré la présidence congolaise avant le sommet.

« Les troupes terroristes du M23 n’ont jamais quitté ces zones, au contraire le M23 et ses alliés ont élargi leurs zones d’occupation », avait-elle ajouté.

Président de l’EAC, le chef d’Etat burundais Evariste Ndayishimiye avait de son côté tweeté avant le sommet qu’il s’agissait de « parvenir à des décisions qui amélioreront la situation sécuritaire et faciliteront le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC ».

M23 très glouton

Dans la province congolaise du Nord-Kivu, le M23 s’est emparé de larges territoires riches en minerais, et continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.

La coordination humanitaire de l’ONU en RDC (OCHA) a assuré samedi que des dizaines de milliers de personnes étaient « prises dans l’étau des violences armées » face à l’avancée récente de la rébellion.

M23
Rebelles du M23

Les rebelles se sont emparés de plusieurs localités dont Kitshanga, ville d’environ 60.000 habitants, et Kirolirwe, provoquant la fuite de plusieurs milliers de personnes ces derniers jours. L’armée a reconnu s’être retirée de certaines localités pour, selon elle, épargner les populations civiles.

Outre les présidents du Burundi, de RDC et du Rwanda, étaient présents les chefs d’Etat kényan William Ruto, ougandais Yoweri Museveni et tanzanienne Samia Suluhu Hassan.

Atrocités dénoncées par le pape François

Le sommet s’est tenu peu après la visite du pape François à Kinshasa, où il a condamné les « cruelles atrocités » perpétrées dans l’est de la RDC.

De nombreux groupes armés y sévissent depuis des décennies, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990-2000.

Depuis novembre 2021, la rébellion majoritairement tutsi du M23 s’est emparée de territoires près de Goma. Si la RDC accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU et les pays occidentaux, Kigali s’en défend.

– Rapprochement rwando-burundais – L’EAC a créé l’an dernier une force militaire régionale de paix pour l’est de la RDC, les premières troupes étant arrivées à Goma en novembre. Elles sont autorisées à recourir à la force contre le M23, mais ne l’ont pas encore fait.

Option militaire pour le Rwanda

Les tensions se sont exacerbées fin janvier lorsque les forces rwandaises ont ouvert le feu sur un avion de chasse congolais qui, selon elles, avait violé l’espace aérien rwandais. Kinshasa a évoqué « un acte de guerre ».

Dans une déclaration avant le sommet, M. Ruto a demandé que les riches ressources minières de RDC, à l’origine des nombreux conflits en cours, soient protégées.

Evariste Ndayishimiye du Burundi et Paul Kagame du Rwanda se retrouvent

Un début de rapprochement rwando-burundais se noue par ailleurs en marge du sommet : c’est la première visite de M. Kagame au Burundi depuis 2013. M. Ndayishimiye et lui se sont salués tous sourires samedi à l’orée du sommet.

Les deux pays avaient jusqu’alors des relations tendues. Le Burundi a notamment accusé le Rwanda d’abriter les responsables d’un coup d’Etat raté en 2015.

En 2020, Paul Kagame avait exhorté son homologue Evariste Ndayishimiye, élu depuis peu, à normaliser les relations diplomatiques, mais cette demande avait alors été rejetée, qualifiée d’« hypocrite ». Lire aussi: Le sommet de Bujumbura pourra-t-il contribuer à la désescalade de la tension entre Kinshasa et Kigali ?

Avec AFP

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