Les tensions dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ne cessent de s’intensifier. Les affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, se sont intensifiés dans la nuit du 23 au 24 janvier, notamment dans les régions de Sake et de Kibumba.
Kibumba : un nouveau front s’ouvre
C’est à Kibumba, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, que les combats les plus violents ont été signalés dans la matinée du 24 janvier. Les échanges de tirs nourris et les explosions ont poussé de nombreux civils à fuir leurs foyers, aggravant ainsi la crise humanitaire.
Sake : la situation reste tendue
À Sake, les affrontements se sont poursuivis toute la nuit. Les FARDC, soutenues par la MONUSCO et la SADC, ont mené des opérations aériennes et terrestres pour repousser les attaques du M23. Malgré ces efforts, les rebelles ont réussi à pénétrer profondément dans la zone, suscitant de vives inquiétudes quant à la sécurité de la population civile.
Cependant, il faut noter qu’au vu des informations disponibles jusqu’au 23 janvier 2025 dans la soirée et dans la journée de ce jeudi 24 janvier, il est difficile de donner une réponse définitive quant à la situation exacte de Sake.
Les dernières nouvelles que nous avons indiquent que les combats faisaient rage autour de Sake et que la situation était très volatile. Le M23 avait réussi à progresser et à prendre le contrôle de certaines positions stratégiques, mais les FARDC résistaient encore.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette incertitude :
La rapidité de l’évolution de la situation : en effet, dans cette guerre asymétrique, les lignes de front peuvent changer rapidement, rendant difficile d’obtenir des informations précises en temps réel, d’autant plus qu’il y a une forte désinformation. Les deux camps ont intérêt à diffuser des informations partiales ou erronées pour influencer l’opinion publique et démoraliser l’adversaire.
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Le manque d’accès à certaines zones : Les journalistes et les observateurs internationaux ont souvent des difficultés à accéder aux zones de combat, ce qui rend difficile la vérification des informations.
Une position de la MONUSCO touchée
Au cours des combats, une position de la MONUSCO à Sake a été touchée par des obus de mortier, faisant plusieurs blessés parmi les casques bleus. Cet incident souligne les risques encourus par les forces de maintien de la paix déployées dans la région.
La guerre technologique s’intensifie
Parallèlement aux affrontements sur le terrain, une guerre technologique fait rage. Des perturbations de communication ont été signalées dans les zones de combat, laissant penser que le Rwanda utilise des moyens électroniques pour brouiller les signaux et soutenir les opérations du M23.
Les conséquences humanitaires
Ces affrontements ont de lourdes conséquences humanitaires. Des milliers de personnes ont été déplacées, les infrastructures civiles ont été endommagées et l’accès aux services de base est de plus en plus difficile.
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Les enjeux de la crise
La prise de contrôle de Sake et de Kibumba permettrait au M23 de consolider ses positions et de menacer directement la ville de Goma. Cette escalade de la violence a des implications régionales importantes et pourrait déstabiliser toute la région des Grands Lacs.
Face à cette nouvelle escalade, la communauté internationale doit redoubler d’efforts pour mettre fin aux hostilités et trouver une solution politique durable à ce conflit. Il est urgent de renforcer les mécanismes de contrôle des armements, de soutenir les efforts de paix et de protéger les populations civiles. Lire aussi : Le M23 s’empare de Minova et étend sa menace sur le Sud-Kivu – Infocongo
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