Le gouverneur Peter Chirimwami au marché de Kituku à Goma

Le Général-Major Peter Chirimwami, gouverneur militaire du Nord-Kivu, a trouvé la mort au front jeudi 23 janvier 2025, alors qu’il dirigeait les opérations contre les rebelles du M23. Sa disparition constitue une perte considérable pour les Forces Armées de la RDC (FARDC) et fragilise davantage la situation sécuritaire dans la province.

Le Général-Major Peter Chririmwami au front près de Sake, le 23 janvier 2025

Un décès qui marque les esprits et un nouveau tournant dans la guerre à l’Est de la RDC

La mort du général Chirimwami, confirmée par plusieurs sources, a suscité une vive émotion en RDC. Figure emblématique de la lutte contre les groupes armés dans l’Est du pays, il était particulièrement apprécié pour son engagement et son expérience sur le terrain.

Nommé gouverneur militaire en septembre dernier, il avait rapidement été propulsé au cœur de la crise sécuritaire. Son décès intervient alors que les FARDC sont confrontées à une offensive d’une rare violence de la part du M23, soutenu par le Rwanda, qui a notamment pris le contrôle de la cité stratégique de Sake. Lire aussi : Nord-Kivu : Ndima Kongba remplacé poliment par Peter Chirimwami pour diriger la province – Infocongo

Un homme de terrain

Avant de prendre la tête du Nord-Kivu, le général Chirimwami avait dirigé les opérations Sukola 1 et 2, visant respectivement à neutraliser les Forces Démocratiques Alliées (ADF) et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Son expérience dans la lutte contre les groupes armés faisait de lui un atout précieux pour faire face à la menace du M23.

Les conséquences de sa mort

La mort du général Chirimwami laisse un vide important au sein des FARDC. Son décès pourrait avoir des conséquences sur le moral des troupes et fragiliser davantage la coordination des opérations militaires.

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Par ailleurs, la perte d’un officier aussi expérimenté pourrait encourager le M23 à intensifier ses attaques. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si les FARDC parviennent à maintenir leurs positions et à reprendre l’initiative.

Un contexte régional tendu

La mort du général Chirimwami intervient dans un contexte régional marqué par de fortes tensions. Les accusations mutuelles entre la RDC et le Rwanda se multiplient, et la guerre de communication fait rage. Les deux pays se reprochent d’alimenter le conflit et de soutenir des groupes armés.

La communauté internationale est appelée à jouer un rôle plus actif pour mettre fin à cette crise et favoriser un dialogue constructif entre les parties en conflit. Lire aussi : RDC : Les combats s’intensifient dans l’Est, Sake et Kibumba sous le feu des affrontements – Infocongo

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