La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a ordonné l’annulation de l’Arrêté ministériel n°012/CAB/MIN.ET/EAN/JDO/2024, signé le 31 décembre 2024, portant revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Cette décision, motivée par un vice de procédure et une incompétence matérielle de l’auteur de l’arrêté, a été communiquée au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale dans une correspondance datée du 10 janvier 2025.
Selon la Première ministre, l’arrêté n’a pas respecté les procédures légales requises, ce qui a conduit à sa demande de retrait. Cette décision s’inscrit dans une volonté de garantir des décisions administratives conformes à la loi et de protéger le pouvoir d’achat des travailleurs congolais, conformément au programme d’actions du Président de la République, Félix Tshisekedi.
Préparer un projet de SMIG en respectant la procédure
Par ailleurs, Judith Suminwa a instruit le ministre concerné de préparer, dans les plus brefs délais, les éléments nécessaires à la prise d’une ordonnance présidentiel sur le SMIG. Cette fois, le processus devra inclure toutes les parties prenantes, notamment le Conseil National du Travail, afin d’assurer une consultation préalable et une décision concertée.
Pour rappel, le gouvernement congolais, sous la direction du ministre du Travail et de l’Emploi, Ephraim Akwakwa, avait annoncé le réajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de 7 075 francs congolais à 14 500 FC. Cette décision, officialisée par un arrêté ministériel, était intervenue après six années de stagnation et s’inscrit dans une démarche visant à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et à préserver la paix sociale.

Ce réajustement découle d’un dialogue tripartite tenu en octobre 2024 entre le gouvernement, les employeurs, et les travailleurs, qui ont unanimement reconnu l’urgence d’une telle mesure. Parmi les options envisagées figuraient une augmentation linéaire, l’indexation au taux de change actuel et la prise en compte du panier de la ménagère.
La décision s’inscrivait dans la continuité du décret signé en 2018 par l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala, qui avait fixé le SMIG à 7 075 FC, équivalent alors à 5 USD/jour. Selon le ministre Akwakwa, ce réajustement représente un « cadeau » du président Félix Tshisekedi au peuple congolais et à la classe laborieuse. Lire aussi : Kinshasa : Judith Suminwa face à la réalité des routes délabrées – Infocongo
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