Jacky Ndala, l’ex-président des jeunes du parti Ensemble pour la République, est convoqué à comparaître ce mardi 5 novembre devant le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole. La convocation, émise par la République Démocratique du Congo, lui a été remise le 1er novembre 2024. Il est accusé d’avoir tenu des propos sur les réseaux sociaux qui lui sont reprochés :
« …un groupe de gens sont arrivés dans ma cellule et m’ont demandé de remettre le masque, j’ai refusé et j’ai trouvé que c’était suspect. Ils sont répartis pour revenir après et rouvrir la cellule et me brutaliser. Sincèrement, je n’ai pas compris ce qui se passait ce jour-là, en ce moment, je ne comprenais pas. Ils m’ont donné des coups, ils m’ont violenté, ils m’ont sodomisé et le matin, je ne comprenais pas, en fait, je ne réalisais pas, je ne sais pas si j’étais drogué ou j’étais hypnotisé ; je me suis réveillé sans comprendre ce qui se passait.
J’étais dans un état déplorable, une humiliation incroyable, j’ai laissé mon honneur dans cette cellule… mais à ma grande surprise, c’est cette dame qui sort dans une vidéo, faisant des déclarations se vantant d’être le commanditaire de cette action, avoir payé de l’argent à nos services de sécurité pour me foutre la honte. Je ne mérite pas ça, je suis dans l’obligation de rompre le silence ; je ne le fais pas pour moi, mais pour de nombreux congolais qui sont peut-être passés par là, qui ne savent pas affronter cette réalité… ».
Affirmations mensongères propagation de faux bruits…
Selon la RDC, partie plaignante, ces affirmations sont mensongères et représentent un délit de diffusion de fausses nouvelles, causant un préjudice considérable. Par conséquent, la République sollicite que le tribunal inflige à l’accusé la peine maximale stipulée par la loi, ainsi que des dommages-intérêts s’élevant à 1000 dollars USD. Cela complique la situation puisque Ndala est également plaignant dans le procès contre Denise Mukendi pour des accusations graves.
On retiendra que Ndala a affirmé avoir été victime de viol en 2022 lors de sa détention par les renseignements. Cette révélation a été relayée sur les réseaux sociaux par Denise Mukendi Dusauchoy, une ancienne candidate à la députation nationale.
Quid Denise Mukendi Dusauchoy ?
Les avocats de Ndala ont également déposé une plainte contre Denise Mukendi pour des accusations d’association de malfaiteurs, de torture et d’injure publique.
Cette affaire suscite des débats houleux en RDC, tandis que la réaction du public est assez divisée. De nombreux Congolais et organisations de la société civile saluent l’ouverture d’une enquête officielle sur les accusations de viol, considérant cela comme un pas vers la justice et la lutte contre l’impunité. Cependant, certains craignent que cette affaire ne soit utilisée à des fins politiques, et soulignent la nécessité d’une réforme profonde du système judiciaire pour garantir que de tels incidents ne soient plus passés sous silence. Lire aussi : Affaire Denise Mukendi-Jacky Ndala : Première confrontation au Parquet de Kinshasa – Infocongo
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