La situation humanitaire se dégrade dans le territoire de Bafwasende, en province de la Tshopo. Des milliers de personnes ont fui leurs villages ces derniers jours, poussées par l’avancée de groupes armés en provenance du Nord-Kivu.
Les secteurs de Barumbi et Bakumu Dangumu sont les plus touchés par ces exodes. Les déplacés, qui affluent quotidiennement vers Bafwasende-Centre, vivent dans des conditions précaires et font peser une lourde charge sur les communautés d’accueil. Selon les estimations de la société civile, plus de 3 600 personnes ont déjà été recensées.

L’identité des assaillants reste floue
Si l’origine de ces groupes armés n’est pas encore clairement établie, les autorités locales évoquent la possibilité d’une alliance entre plusieurs factions Mai-Mai, dont certaines auraient des liens avec le Nord-Kivu. L’administrateur du territoire, Willy Simbiye, a cependant écarté l’hypothèse d’une implication directe des hommes de Shokoro, un autre chef Mai-Mai de la région.
Un appel à l’aide
Face à cette crise humanitaire, les autorités provinciales affirment être mobilisées. Le gouverneur intérimaire, Didier Lomoyo, a assuré que des mesures étaient en cours pour protéger la population. Néanmoins, les besoins sur le terrain restent immenses. Les déplacés manquent de tout : nourriture, eau potable, abris et soins médicaux.
Un défi pour la stabilité régionale
Cette nouvelle vague de violences souligne la fragilité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les groupes armés continuent de semer la terreur dans plusieurs provinces, provoquant des déplacements massifs de populations et aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.
Il est urgent que la communauté internationale et les autorités congolaises renforcent leurs efforts pour stabiliser la région, désarmer les groupes armés et apporter une assistance humanitaire d’urgence aux populations déplacées. Lire aussi : Tshopo : trois villages de Bafwasende se vident après des affrontements entre deux factions Mai-Mai – Infocongo