Les ministres congolais des Finances, Doudou Fwamba Likunde, et de l’Industrie, Louis Watum, ont réaffirmé leur engagement à relancer le secteur industriel du pays, en mettant un accent particulier sur la Société textile de Kisangani (SOTEXKI). Lors d’une récente réunion avec les experts de leurs ministères et les partenaires du secteur, les deux ministres ont souligné l’importance de revitaliser cette entreprise emblématique, autrefois fleuron de l’industrie textile congolaise.
La SOTEXKI, créée en 1974, a connu des heures de gloire, produisant jusqu’à 1,5 million de mètres de tissu par mois. Cependant, en raison de plusieurs décennies de conflits, de mauvaise gestion et d’une concurrence internationale accrue, sa production a chuté drastiquement pour atteindre à peine 5% de sa capacité initiale en 2020.
Pour relancer la SOTEXKI, le gouvernement envisage de mobiliser les fonds du Fond de promotion de l’Industrie (FPI). Cette initiative vise à moderniser les équipements de production, à améliorer la compétitivité de l’entreprise et à créer de nouveaux emplois dans la région de Kisangani.
Les défis à relever
Malgré ces annonces encourageantes, la relance de la SOTEXKI reste un défi complexe. L’entreprise doit faire face à plusieurs obstacles, notamment l’obsolescence des équipements. En effet, une grande partie des machines de la SOTEXKI sont anciennes et nécessitent d’être remplacées.
Il y a aussi le manque de financement : Les investissements nécessaires pour moderniser l’usine sont importants et requièrent des ressources financières conséquentes. De plus, l’entreprise fait face à la concurrence internationale. Le marché textile est très compétitif, et la SOTEXKI doit trouver des moyens de se différencier et d’attirer de nouveaux clients.
Les enjeux
La relance de la SOTEXKI revêt une importance stratégique pour la République démocratique du Congo. Ce projet permettrait de créer des emplois. En effet, la remise en marche de l’usine générerait des milliers d’emplois directs et indirects.
Développer l’industrie locale : La SOTEXKI pourrait devenir un moteur de développement pour la région de Kisangani et stimuler d’autres secteurs économiques.
Réduire les importations : En produisant localement des tissus, le Congo pourrait réduire sa dépendance aux importations et renforcer sa balance commerciale.
Valoriser le patrimoine industriel : La réhabilitation de la SOTEXKI serait un symbole de la renaissance industrielle du pays.
Il reste à voir si le gouvernement congolais parviendra à concrétiser ses ambitions et à redonner à la SOTEXKI son lustre d’antan. Lire aussi : RDC : Lutte contre le dumping : Julien Paluku suspend l’importation de carreaux et faïences dans l’Ouest du pays – Infocongo