Femmes avec enfants déplacés au Nord-Kivu

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont conjointement condamné les bombardements qui ont frappé les camps de déplacés de Mugunga à Goma, le vendredi 3 mai. Ces attaques ont causé des morts et des blessés, et ont particulièrement touché les enfants, les filles et les femmes, les exposant à des risques accrus de violence sexuelle et de traumatismes.

Image d’illustration. Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables dans les camps de déplacés (ph droits tiers)

Des besoins urgents pour les victimes

« Nous nous engageons à fournir des services de santé essentiels, y compris des soins médicaux d’urgence et un soutien psychosocial”, ont déclaré les représentants de l’OMS et de l’UNFPA en RDC. “L’UNFPA assure également des services de santé sexuelle et reproductive, de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre, et de protection contre les abus et les exploitations sexuelles. »

À ce jour, les efforts conjoints des deux agences onusiennes et de leurs partenaires ont permis d’offrir un soutien psychosocial et une aide en santé mentale à plus de 312 personnes affectées, parmi lesquelles des femmes enceintes, des personnes handicapées et des victimes de violences sexuelles.

Cependant, des besoins urgents persistent :

Améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux installations sanitaires pour garantir des conditions de vie dignes et prévenir la propagation de maladies.

Renforcer la sécurité dans les camps pour protéger les populations vulnérables contre la violence, l’exploitation et les attaques extérieures.

Collaborer avec les autorités locales pour garantir un accès humanitaire aux populations sinistrées et établir des partenariats efficaces pour coordonner les efforts d’aide.

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Un contexte humanitaire alarmant

Ces bombardements s’inscrivent dans un contexte humanitaire déjà très préoccupant en RDC. En 2023, le pays a fait face à une insécurité alimentaire aiguë touchant plus de 25 millions de personnes, dont plus de 800 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. De plus, près de 10 millions de personnes étaient déplacées, dont 525 000 réfugiés, 6,46 millions de déplacés internes et 2,96 millions de retournés.

L’OMS et l’UNFPA appellent à une action urgente de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et aux attaques contre les civils, et pour soutenir les efforts humanitaires visant à répondre aux besoins critiques des populations touchées par la crise en RDC. Lire aussi : Goma : Intempéries et pillages aggravent le calvaire des déplacés de Mugunga – Infocongo