Nicolas Kazadi, ministre des Finances

Le ministre des Finances Nicolas Kazadi a été convoqué ce vendredi 10 mai 2024 par le Parquet général près la Cour de Cassation pour présenter les justificatifs de paiement et les détails sur la détermination des prix des forages. Cette convocation signale le commencement d’une procédure judiciaire qui pourrait mener à l’inculpation des collaborateurs impliqués dans le dossier.

Face à l’accumulation des indices de surfacturation des stations de forages, l’enquête se poursuit, et les autorités cherchent à élucider les zones d’ombre entourant cette scabreuse affaire.

Rappel des faits :

En avril 2021, un contrat a été négocié entre le ministère du Développement rural et le Consortium de Mike Kasenga pour la construction de 1000 stations de forages. Selon ce contrat, il était prévu la construction de 620 stations de forages de 2,5 m³ par heure, 250 stations de forages de 5 m³ par heure et 130 stations de forages de 10 m³ par heure. Le prix unitaire pour toutes ces stations était fixé à 398 000 dollars. Cependant, cette uniformité de prix pour des stations de capacités différentes est une anomalie flagrante.

Révision du Contrat :

Quelques jours après, toujours en avril 2021, Mike Kasenga a informé le Ministre d’État Rubota que le nombre de stations de forages avait augmenté à 1340, sans préjudice du contrat initial. Le coût unitaire par station a également été réduit à 298 000 dollars.

Des questions sans réponses

Cependant, des questions demeurent : pourquoi une station de forage de 2500 litres par heure est-elle facturée au même prix qu’une station de 5000 litres ou de 10000 litres par heure, alors que leurs capacités diffèrent ? Qui a décidé de cette répartition et sur quels critères ? Pourquoi le paiement ne tient-il pas compte de ces détails essentiels dans la facturation ? La Direction du contrôle des marchés publics a-t-elle donné un nouvel Avis de non-objection (ANO) après la révision à la hausse du nombre de stations et la diminution du coût unitaire ?

Très impliqué dans ce dossier, le joutnaliste Israel Mutombo a twité sur la convocation du ministre des Finances

D’autres acteurs susceptibles d’être impliqués

L’enquête sur la surfacturation des stations de forages est encore en cours, mais voici quelques acteurs qui pourraient être impliqués :

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Mike Kasenga, à travers son consortium, a signé le contrat initial pour la construction des stations de forages. Sa révision ultérieure du nombre de stations et du coût unitaire soulève des questions sur la transparence et la fixation des prix.

Le ministère du Développement rural a négocié le contrat initial avec le consortium de Mike Kasenga. Ils sont responsables de la supervision et de la gestion de ce projet.

Le ministre Nicolas Kazadi, convoqué par les enquêteurs judiciaires, pourrait fournir des informations cruciales sur les paiements effectués et les décisions prises concernant les prix des forages.

Le mutisme assourdissant de la Direction du contrôle des marchés publics

Autre acteur essenyiel dans cette affaire, la Direction du Contrôle des Marchés Publics : Cette entité aurait dû donner un nouvel Avis de non-objection (ANO) après la révision du contrat. Leur rôle dans l’approbation des modifications contractuelles est essentiel.

Coopérants et Autres Parties Concernées : Outre les acteurs mentionnés ci-dessus, d’autres personnes impliquées dans la mise en œuvre du projet pourraient également être interrogées. Cela pourrait inclure des entrepreneurs, des ingénieurs, des responsables de la logistique, etc.

Il est important de noter que l’enquête vise à établir la vérité et à identifier toute personne ayant joué un rôle dans cette affaire. Les résultats de l’enquête détermineront les responsabilités et les éventuelles inculpations.

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