Kuluna affrontant la police

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) survit depuis plusieurs années sous le joug des gangs de rue, appelés Kuluna. Ces derniers sont auteurs de bagarres violentes, vols, blessures et meurtres. Les premières victimes sont le petit peuple, déjà affaiblis par la misère sociale. 

Si Kinshasa n’est pas en paix, ce n’est pas seulement à cause du génocide dans l’Est du pays, mais surtout à la suite du phénomène « Kuluna » qui crée l’insécurité au sein de la population au vu et au su de la police nationale congolaise soupçonnée d’être complice.

En effet, à ce jour, la police est incapable de réduire le taux de violence dans la capitale congolaise. Elle ne parvient pas à immobiliser les maffias dans des cellules et là où les Kuluna opèrent pour arracher aux paisibles citoyens leurs biens et là où ils se livrent des bagarres entre eux, les policiers de ces derniers cas assistent en spectateurs, comme d’autres badauds.

Le chômage chronique, source des Kuluna

Kuluna arrêtés lors de patrouilles mixtes FARDC-PNC
Kuluna arrêtés lors de patrouilles mixtes FARDC-PNC (archives infocongo.net)

D’après la population victime de cette barbarie, le chômage est à la base de cette situation qui gangrène la société kinoise et la situation est presque la même dans plusieurs autres villes du pays. Mais il y a plusieurs façons d’éradiquer le phénomène et de valoriser les auteurs par une insertion dans la société. A ce stade, deux pistes de solution se présentent :

La première est de multiplier les entreprises et faire en sorte que tous ces hors-la-loi soient engagés. C’est-à-dire, leur donner du travail. Un saine occupation professionnelle ne leur permettrait plus de se retrouver dans la rue pour de sales besognes.

Kuluna envoyés au centre du Service national de Kanyama Kasese
Kuluna envoyés au centre du Service national de Kanyama Kasese (ph droits tiers)

La seconde proposition est de les rémunérer décemment afin de leur permettre de nouer les deux bouts du mois. Par exemple : 350 à 400 USD par mois ouvriront grandement les portes de l’armée à tous ces jeunes, partisans de la violence. Et, on ne parlerait plus de Kuluna dans la ville de Kinshasa où ces gangs font leurs lois depuis plus d’une décennie et deviennent plus forts que la police. Lire aussi : Kinshasa : plus de 182 présumés délinquants « kuluna » présentés par la police – Infocongo

Lire :  La CAF lance le programme de Licence D des entraîneurs de football féminin à Kwilu-Ngongo