La Coalition nationale de la Cour pénale internationale (CPI) a condamné vendredi 16 juin à Kinshasa les graves violations des droits humains commises par les groupes armés en République centrafricaine à Ango (Bas-Uele).
Mgr Pax André Marie Kito Masimango, coordinateur national de l’organisation des droits de l’homme, cite les exemples du groupe Séléka et de l’Union pour la paix en République centrafricaine (UPC). Il a affirmé que ces groupes armés étrangers étaient à l’origine des tueries, des viols, des déplacements forcés de population et de l’occupation illégale des infrastructures scolaires en territoire congolais d’Ango.
« Le territoire de Ango pour le moment se trouve submergé par les mouvements des déplacés internes qui sont en train de fuir les exactions des groupes armés de la République Centrafricaine, en particulier, les groupes armés de Seleka et de l’Union pour la paix pour la Centrafrique qui ont retrouvé leur bastion au niveau de Ango et sont en train de commettre des graves violations des droits de l’homme, du jour au jour », a déclaré l’évêque de Pax André Marie Kito Masimango.
A ces incursions de groupes armés centrafricains s’ajoute un afflux de réfugiés soudanais. Ces derniers fuient la guerre dans leur pays. Sur place à Ango, l’évêque catholique a signalé qu’il n’y avait pas d’institutions ou d’organisations humanitaires appropriées pour intervenir.
L’évêque de Pax André Marie Kito Masimango lance un appel à l’aide :
« Il n’y a aucun secours. Il y a également des mouvements des réfugiés qui proviennent du Soudan, et qui envahissent le territoire de Ango. Et le nombre de ces réfugiés est compté à plusieurs milliers, mais sans aucune structure appropriée d’encadrement. Pour leur survie, ils sont en train de dévaster les champs des paisibles populations, de saccager l’élevage, à telle enseigne que la crise humanitaire dans le territoire de Ango se trouve au sommet de toutes les crises possibles ».
Blessing Bitemo (Stagiaire ISIPA)