C’est désormais comme un duel à distance. Entre la majorité de l’Union sacrée et le collectif des oppositions récemment né à Lubumbashi, c’est la veillée des armes.
La majorité au pouvoir a annoncé sa sortie officielle en grande pompe ce samedi 29 avril au stade des Martyrs de Kinshasa. Selon des sources proches de l’organisation de cette grande messe, au moins 450 partis politiques ayant adhéré à cette dynamique, y sont attendus.
L’objectif visé par cette démonstration de force, semble être celle de frapper l’opinion et surtout les opposants au régime en place, sur son ancrage dans la population, et de sa capacité supposée encore intacte, à arracher un second mandat en faveur de son champion, l’actuel Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Un rassemblement de masse qui sonne comme une réponse anticipée du collectif des opposants qui s’est formé le week-end le week-end du 15 avril dernier à Lubumbashi, autour de Président de Ensemble Moïse Katumbi, candidat déclaré à la succession de Félix Tshisekedi,et qui a mis autour d’une table d’autres présidentiables, à l’instar de Martin Fayulu Madidi, et Augustin Matata Ponyo.
Marche en gestation
Une rencontre qui a passé au crible tous les ratés supposés du régime actuel et donc de l’union sacrée, mais qui a surtout annoncé une grande marche sur les rues de Kinshasa ce samedi 19 mai, soit une semaine après la grande sortie officielle de l’union sacrée.
Les observateurs congolais, souvent très friands de ce que les kinois appellent “phénomène plein”, pourront donc se régaler de ce derby politique annoncé, mais qui va se jouer en décalé, entre ceux qui seront assis à chanter sur les travées du stade des Martyrs le 29 mai, et ceux qui eux, battront les pavés des rues de la capitale une semaine plus tard.
Ce déploiement des biceps sera aussi une occasion pour les analystes de tout bord, de commencer à se faire une première idée de ce qui risque de se passer sur la scène politique nationale dans les semaines et mois qui viennent, au moment où des rumeurs de plus en plus persistantes courent sur une éventuelle impossibilité à organiser les élections générales à la fin de l’année en cours. Lire aussi : <strong>Ensemble pour la République en ordre de bataille : Moïse Katumbi nomme 12 Délégués Généraux</strong>