Cérémonie de retrait du M23 de Kibumba

Le mouvement terroriste M23 déclare un cessez-le-feu immédiat qui entre en vigueur ce mardi 7 mars 2023 à 12h00 heures de Bunagana « afin d’ouvrir la voie au dialogue direct avec le Gouvernement de Kinshasa », dit-il dans un communiqué signé par le porte-parole du mouvement, Lawrence Kanyuka.

Selon ledit communiqué, ce cessez-le-feu fait suite aux résultats des consultations entre le M23 et le Président João Manuel Gonçalves Lourenço, tenues à Luanda, Angola, et aux décisions prises lors de différents Sommets Régionaux tenus à Bujumbura, Nairobi et Addis-Abeba. « Le M23 saisit cette opportunité pour remercier tous les Dirigeants Régionaux qui ont fait des efforts pour écouter, comprendre ses problèmes et pour leurs efforts incessants afin rétablir la Paix et la Sécurité dans l’Est de la RDC ».

Lawrence Kanyuka, Porte-parole du M23

Notons que le vaille, le 6 mars, António Guterres Secrétaire général des Nations unies avait exhorté le M23 « à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions de son retrait total et effectif de toutes les zones occupées de l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre l’année dernière ».

Mais, le mouvement soutenu par Kigali ne range pour autant pas ses armes et se dit prêt au combat : « Le M23 réitère son engagement à résoudre pacifiquement le conflit en cours dans l’Est de la RDC, mais se réserve également le plein droit de se défendre, une fois attaqué ».

M23
Terroristes du M23 dans le Nord-Kivu

Succès hypothétique pour un énième cessez-le-feu unilatéral

Pour rappel, le M23 est un mouvement terroriste qui opère dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis 2019. Le 24 novembre 2022, un cessez-le-feu a été annoncé à Luanda, en Angola, lors d’un mini-sommet régional auquel le M23 n’a pas participé. Le lendemain, le M23 a dénoncé cet accord et a déclaré qu’il ne se sentait « pas concerné » par cette décision. Le 1er avril 2022, le M23 a annoncé « un cessez-le-feu unilatéral » avec les forces armées de la RDC (FARDC), sans donner plus de détails sur les modalités ou les motivations de cette initiative3.

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Aujourd’hui, il est difficile de dire si ce cessez-le-feu unilatéral peut réussir, car il dépend de nombreux facteurs politiques, militaires et humanitaires. Il faudrait notamment que le gouvernement de la RDC et les autres acteurs régionaux reconnaissent et respectent cet accord, que le M23 respecte ses engagements et que les causes profondes du conflit soient traitées. Lire aussi : Nord-Kivu: combats FARDC-M23 signalés aux environs de Sake