Angola : l’ancien président angolais José Edouardo Dos Santos est mort à Barcelone à 79 ans

L’ancien président angolais José Eduardo dos Santos est décédé vendredi matin à l’âge de 79 dans une clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis un arrêt cardiaque le 23 juin, a annoncé le gouvernement sur sa page Facebook.

« Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de M. dos Santos, affirme ce court message, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.

Eduardo dos Santos était annoncé entre la vie et la mort, depuis quelques jours par plusieurs médias, car son état de santé était considéré comme « préoccupant », a confirmé mercredi l’actuel chef de l’Etat, Joao Lourenço, en marge d’un déplacement au Portugal.

Eduardo dos Santos était malade depuis de longues années. Il s’était d’abord fait soigner au Brésil puis à Dubaï avant de choisir l’Espagne pour continuer son traitement.

L’ancien président passera ensuite plusieurs années en Espagne pour se faire soigner du cancer avant de revenir en septembre 2021 en Angola pour un séjour assez bref qui s’était semble-t-il prolongé sans le consentement d’une partie de sa famille. Finalement, l’ex-maitre de l’Angola et ex-chef du parti marxiste MPLA -toujours au pouvoir- retourne à Barcelone le 7 mars dernier pour regagner la clinique Teknon.

Depuis 48 heures, les publications indépendantes de Luanda annoncent que l’ancien Président est en soin intensif à un stade irréversible après 3 infarctus et une période de plusieurs minutes sans oxygène. Les séquelles au cerveau seraient irréversibles, lisait-on hier, alors que rien ne filtrait sur le site de l’agence officielle Angop.

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De l’agitation du côté du pouvoir

Selon certaines informations, une partie de la famille s’opposeraient à ce que les obsèques d’Eduardo dos Santos aient lieu à Luanda… Une situation impossible pour le nouveau pouvoir angolais en pleine période électorale… Comment Joao Lourenco pourrait-il expliquer à la population que celui qui a dirigé l’Etat et le MPLA pendant près de 50 ans ne bénéficierait pas d’obsèques nationales en Angola. Il a d’ailleurs envoyé son ministre des Affaires Étrangères à Barcelone pour « organiser les funérailles ». Lire aussi: Décès de Sindika Dokolo: des ambitions politiques contrariées?